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Hulot, Jean [Ill.]; Fougères, Gustave [Ill.]
Sélinonte: la ville, l'acropole et les temples ; [Colonie dorienne en Sicile] — Paris, 1910

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https://doi.org/10.11588/diglit.6832#0236
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scène de sacrifice devant un temple. (Composition de m. Hulot.)

CHAPITRE IV

LES TEMPLES DE L'ACROPOLE

La série monumentale de Sélinonte1. — On relève actuellement sur le site de
Sélinonte les ruines de onze temples, répartis en trois groupes, Acropole,
colline Est, colline Ouest (Gaggera) : série remarquable par l'originalité de
ses types, différents de ceux de la Grèce propre, et par l'unité qu'ils révèlent
sous la variété de leurs apparences. C'est une famille à part, dont la filiation
remonte à d'autres origines que celles du temple classique. Il y a donc là tout un
chapitre de l'histoire de l'architecture et de la sculpture archaïques; ce chapitre a
été maintes fois écrit, mais les conclusions peuvent en être renouvelées grâce aux
découvertes récentes qui ont tant éclairé la civilisation primitive de la Grèce.

i° Péribole des temples C et D. — Le quartier sacré de l'Acropole occupait
le tiers de la surface du plateau. Il était divisé en deux sanctuaires séparés,
après 408, par la grande rue transversale. Le téménos (enclos sacré) du nord, le
plus spacieux ( 135 mètres de côté à l'ouest et ig5 mètres au sud), contenait quatre
temples inclus dans le même péribole : les temples C, D, un mégaron, le petit
temple B, et trois autels. Le sanctuaire primitif, consacré dès l'époque de la
fondation, paraît n'avoir renfermé que les deux grands autels, que leur position
indique comme plus anciens que les temples2. Bientôt après, fut construit un

1. Après les ouvrages d'Harris et Angell, de Serradifalco, d'Hittorff, de Benndorf, cités plus haut (p. 144 et
résumés par G. Perrot (Hisl. de l'Art, t. vii), c'est surtout au travail de MM. Koldewey et Puchstein (Die
Griechischen Tempel in Unteritalien uni Sicilien, 1899, texte et planches) que nous avons eu-recours pour les relevés
précis et les observations techniques. Nous avons pu compléter leurs recherches par la description de deux
monuments nouveaux, les Propylées du temple A et le petit temple de Gaggera.

2. Le grand autel sud fut conservé même après la construction du temple C. Il ne paraît pas avoir été affecté au
service de ce temple, dont il fut plus tard séparé par le temple B. L'autel du temple C doit sans doute être cherché
à 50 mètres à l'est de la façade, sur une ligne de mur à deux assises bien dressées, longue de 10 mètres.

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