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C'est à cause de ces différents degrés d'éloignement (pl. XV) que la face du cube (Fig. 1),
qui est dans l'ombre, est moins noire et diminue insensiblement à partir de l'arête (i3).
Remarquez donc que vous trouverez dans la pl. XV, que les Fig. ire et 4me donnent
l'exemple delà dégradation des lumières et des ombres, causée par les distances ; que les Fig.
2, 5,6 vous donnent les exemples de dégradations de ton dans les lumières et dans les
ombres, causées par la combinaison des distances et différentes positions de faces des corps
par rapport à la lumière, et enfin que la Fig. 3, indépendamment qu'elle donne, ainsi que les
autres Figures, l'exemple de l'ombre portée sur le terrain, donne celui d'une ombre por-
tée sur l'une même de ses faces, projetée parla saillie de sa partie supérieure. Faites de plus
la remarque que dans la masse des ombres , aucun ton ne doit être semblable à aucun autre
de la masse des lumières; c'est-à-dire, que quelque forte que soit une demi-teinte, elle
doit encore être plus claire qu'un reflet.
Maintenant, mes enfants, pénétrez-vous bien de tous ces principes, et commencez à
ombrer en vous y prenant ainsi :
Commencez parle haut, du côté de votre main gauche; continuez vers la droite (a) en
tâchant cependant d'observer, autant que possible, l'ordre qui suit :
S'il y a une ombre portée dans la portion que vous entreprenez, commencez par la
faire pour détacher les reflets; passez une ombre ou teinte presque égale sur les ombres et
reflets du ton le plus clair de ces derniers ; passez une seconde fois sur les parties qui sont
les plus foncées; une troisième, une quatrième fois; enfin, jusqu'à ce que vous ayez
copié juste le ton, toujours vous étendant moins, et partant de la partie la plus foncée
vers la partie la plus claire de l'ombre , afin de dégrader le ton comme l'est celui du mo-
dèle (Fig. i ). Pour les parties arrondies : après que vous aurez ainsi dégradé le ton
d'ombre, continuez en passant une teinte plus claire que celle que vous venez de faire,
en commençant de l'ombre vers la lumière, pour faire les plus fortes demi-teintes ; enfin,
achevez, en les adoucissant jusqu'aux plus grandes lumières par des teintes de plus en
plus claires (Fig. 2, 3, 5, 6).
C'est lorsque vous ombrez un dessin un peu grand et compliqué, que vous êtes surtout
obligés de n'entreprendre qu'une portion à la fois, de continuer sur la même ligne, et,
ayant épuisé la largeur, recommencez une autre portion, toujours ainsi que je vous l'ai
dit plus haut, parlant de votre gauche et continuant vers votre droite, et ainsi de suite jus-
qu'à ce qu'il soit achevé.
( i 3) Arête. Ligne sur laquelle se re'unissent deux faces d'un corps.
[a) Ceci est une prr'cauîion àprendre pour éviter d'effacer ce que l'on a fait en premier.
C'est à cause de ces différents degrés d'éloignement (pl. XV) que la face du cube (Fig. 1),
qui est dans l'ombre, est moins noire et diminue insensiblement à partir de l'arête (i3).
Remarquez donc que vous trouverez dans la pl. XV, que les Fig. ire et 4me donnent
l'exemple delà dégradation des lumières et des ombres, causée par les distances ; que les Fig.
2, 5,6 vous donnent les exemples de dégradations de ton dans les lumières et dans les
ombres, causées par la combinaison des distances et différentes positions de faces des corps
par rapport à la lumière, et enfin que la Fig. 3, indépendamment qu'elle donne, ainsi que les
autres Figures, l'exemple de l'ombre portée sur le terrain, donne celui d'une ombre por-
tée sur l'une même de ses faces, projetée parla saillie de sa partie supérieure. Faites de plus
la remarque que dans la masse des ombres , aucun ton ne doit être semblable à aucun autre
de la masse des lumières; c'est-à-dire, que quelque forte que soit une demi-teinte, elle
doit encore être plus claire qu'un reflet.
Maintenant, mes enfants, pénétrez-vous bien de tous ces principes, et commencez à
ombrer en vous y prenant ainsi :
Commencez parle haut, du côté de votre main gauche; continuez vers la droite (a) en
tâchant cependant d'observer, autant que possible, l'ordre qui suit :
S'il y a une ombre portée dans la portion que vous entreprenez, commencez par la
faire pour détacher les reflets; passez une ombre ou teinte presque égale sur les ombres et
reflets du ton le plus clair de ces derniers ; passez une seconde fois sur les parties qui sont
les plus foncées; une troisième, une quatrième fois; enfin, jusqu'à ce que vous ayez
copié juste le ton, toujours vous étendant moins, et partant de la partie la plus foncée
vers la partie la plus claire de l'ombre , afin de dégrader le ton comme l'est celui du mo-
dèle (Fig. i ). Pour les parties arrondies : après que vous aurez ainsi dégradé le ton
d'ombre, continuez en passant une teinte plus claire que celle que vous venez de faire,
en commençant de l'ombre vers la lumière, pour faire les plus fortes demi-teintes ; enfin,
achevez, en les adoucissant jusqu'aux plus grandes lumières par des teintes de plus en
plus claires (Fig. 2, 3, 5, 6).
C'est lorsque vous ombrez un dessin un peu grand et compliqué, que vous êtes surtout
obligés de n'entreprendre qu'une portion à la fois, de continuer sur la même ligne, et,
ayant épuisé la largeur, recommencez une autre portion, toujours ainsi que je vous l'ai
dit plus haut, parlant de votre gauche et continuant vers votre droite, et ainsi de suite jus-
qu'à ce qu'il soit achevé.
( i 3) Arête. Ligne sur laquelle se re'unissent deux faces d'un corps.
[a) Ceci est une prr'cauîion àprendre pour éviter d'effacer ce que l'on a fait en premier.