Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 10.1885

DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:
Ravaisson, Félix: L’Hercule Epitrapezios de Lysippe, [1]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24675#0040

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
30 l’hercule

On a pensé que l’Hercule Farnèse, dont il existe de nombreuses répétitions,
devait reproduire une création de Lysippe; mais cette opinion qui, ainsi qu’on
le verra plus bas, est probablement vraie, manque jusqu’à présent de preuves
décisives.

Je crois avoir retrouvé plusieurs reproductions diversement complètes d’un
des chefs-d'œuvre les plus renommés de Lysippe, d’après lesquelles on peut se
former une idée assez exacte de ce qu’était ce chef-d’œuvre, et d’où l’on peut
aussi tirer la connaissance de ce qu’était, soit dans des sujets analogues, soit
même à certains égards, dans toutes ses productions, le style de ce grand
artiste.

[

Lysippe avait donné à Alexandre une statuette en bronze d’environ un pied
de haut, représentant Hercule; elle était destinée à être placée sur la table du
prince : de là l’épithète d’iinTpaire^oç sous laquelle elle était évidemment con-
nue, puisque c’est celle par laquelle elle est désignée dans le titre de la pièce
de vers que Stace lui a consacrée.

Cette petite statue se trouvait à Rome du temps de l’empereur Domitien.
Martial et Stace l’ont célébrée, le premier dans deux des épigrammes de
son neuvième livre, le second dans la sixième pièce du quatrième livre de ses
Silves.

Elle appartenait alors à un Romain de distinction, Nonius Yindex, parent
du fameux Julius, de même nom, qui avait cherché autrefois à soulever la
Gaule contre Néron; Nonius était un amateur passionné et très éclairé des
choses d’art, chez lequel on admirait des chefs-d’œuvre de Myron, de Phidias,
de Praxitèle et de Polyclète. Mais, parmi ces chefs-d’œuvre, rien ne surpassait
l’Hercule èTUTpaulÇioç.

« Je demandais tout à l’heure, dit Martial1, à l’Alcide de Lysippe de qui il
était l’œuvre si bien réussie. Il sourit, c’est son habitude, et me dit :
Ignores-tu donc le grec, ô poète? La base porte une inscription, elle dit le

I. IX, 45.
 
Annotationen