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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 10.1885

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Ravaisson, Félix: L’Hercule Epitrapezios de Lysippe, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24675#0041

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’EniTPAriÉzios. 31

nom que tu veux savoir. Je lus alors : Auottcttou; j’aurais cru trouver le nom de
Phidias : »

Alciden modo Vindicis rogabam
Esset cujus opus laborque felix.

Risit, nam solet hoc, lexique nutu :

Graece numquid, ait, poeta, nescis P
Inscripta est basis, indicatque nomen.

ÀiktiVtcou lego, Phidiae putavi.

Chez les anciens, on plaçait sur la table à manger une salière contenant le
sel dont on faisait une offrande aux dieux avant le repas, comme on répandait
pour eux une libation, afin de se les rendre favorables1; d’où vint, pour le rappeler
en passant, la crainte superstitieuse qu’on éprouvait si ce sel venait à être ren-
versé; crainte dont la tradition n’a pas encore entièrement disparu. Au dessus
de la salière devait s’élever souvent l’image d’une divinité tutélaire ; c’est le rôle
que jouait, sur la table de Nonius Yindex, l’Hercule èirtTpairefroç.

Il avait appartenu originairement à Alexandre le Grand, pour la table duquel
l’avait créé son auteur, et à qui il en avait fait présent ; c’est du moins ce qu’on
peut inférer de ces mots de Martial2 :

Nobile Lysippi munus opusque.

D’après Martial et Stace, il avait passé ensuite entre les mains d’Annibal, qui
le prenait à témoin devant l’autel où il jurait haine implacable aux Romains3,
peut-être, peut-on ajouter, parce qu’il honorait en lui un dieu venu de la
Phénicie, où Carthage avait son origine; l’Hercule èTUTpomsÇioç était devenu
plus tard la propriété de Sylla, et enfin celle de Nonius Yindex.

Stace nous dit encore qu’Alexandre, ayant cet Hercule sur la table où il
prenait ses repas, l’honorait comme une divinité qui y présidait4; « il l’avait ainsi

1. Arnob., Contrà Gentil., n, p. 91 : « Sacras

facitis mensas saliaorum appositu.» Archiloch., Fr.
94 : "AXaç te /.ai tpa-sÇav. Alexander Ætolus,

Fr. 12,15 : Zrjv àÇs'V'.ov aiSdpsvoç 'jxovBa; xe y.ai aXa.

Cf. Demosthen., De falsa lege, § 139.

2. IX, 44, v. 6.

3. Mart., ix, 44 : « Ilunc puer adLi byeas jura-
verat Hannibal aras. »

4. Stat., Siliiv, 6. « genius tutelaque

mensæ. »
 
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