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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 7.1892

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Nr. 1
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Maindron, Maurice: La collection d'armes du Musée du Louvre, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24660#0034

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LA COLLECTION D’ARMES DU MUSÉE DU LOUVRE. 27

rappelle celui des personnages gravés sur

un certain nombre de

glaives de la même époque et que l’on croit
pouvoir attribuer à un même artiste. Dans
diverses publications remarquables, M. Charles
Yriarte s’est attaché depuis quelques années à
retrouver le nom du graveur de ces belles épées,
parmi lesquelles il faut citer en première ligne
celle de César Borgia. Il a établi d’une façon
irréfutable qu’il s’appelait Hercule, qu’il tra-
vailla pour divers princes d’Italie, et qu’il
rivait à la fin du xve et au commencement du
xvie siècle. Son nom même serait connu, car
il serait désigné nettement sous la rubrique
d’Hercule de Fideli en divers comptes contem-
porains. M. Angelo Angelucci veut voir en cet
Hercule un orfèvre juif converti au christia-
nisme, qui s’appelait Salomon, et qui était
natif de Sesso. La vivacité extrême avec la-
quelle il a défendu la personnalité d’Hercule
de Sesso est une garantie de sa bonne foi, et
l’on sait que l’éminent archéologue italien ne
manque point de l’érudition nécessaire pour
prouver le bien fondé de son dire. Quoi qu’il
en soit, cet Hercule, sur le nom ou plutôt sur
le surnom duquel s’est livrée une petite guerre
internationale, était un habile graveur d’épées
comme le prouvent les nombreuses œuvres
qu’on peut lui attribuer. L’élégance un peu
maniérée, l’allongement excessif de ses figures,
ses architectures heureusement disposées et
qui sont presque toujours des temples avec des
statues ou des personnages nus dressés sur
des autels, donnent à ses compositions une
uniformité, un air de famille qui ne sont pas
contestables. On a parlé des rapports qu’elles
présentaient avec l’école de Mantegna, avec
celle des Pollajuolo, il conviendrait aussi de
remarquer combien elles rappellent en même temps celles de Baccio
Baldini. Nous ajouterons que les figures du graveur Hercule res-
semblent à ces personnages maniérés à l’excès, allongés outre

GLAIVE

DU MARQUIS DE M A N T O U E

(Musée du Louvre.)
 
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