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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 29.1903

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Nr. 5
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Michel, André: Les acquisitions du département de la sculpture, [2]: du Moyen Âge, de la Renaissance et des temps modernes au Musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24811#0416

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ACQUISITIONS DU DÉPARTEMENT DE LA SCULPTURE 381

quer les armes tant de son feu mary que des siennes». Par son tes-
tament, elle avait ordonné d’être inhumée dans la chapelle de Notre-
Dame de Pitié de l’église des Révérends Pères Cordeliers et, après
sa mort, qui survint en 1511, le 22 janvier, un mausolée lui fut élevé
par les soins d’un troisième mari. Elle avait laissé au couvent un
beau tableau peint sur bois, où elle était représentée avec son mari
à genoux sur un prie-Dieu, le prince ayant saint Jean-Baptiste
derrière lui, la princesse
saint Jean 1 Evangéliste.

Aux pieds de la figure
couchée qui recouvrait
le mausolée de Jeanne
« il en existait une se-
conde, debout, de gran-
deur naturelle, presque
nue, décharnée à demi et
mangée par les vers ».

Ap rès la destruction de
l’église des Cordeliers,
cette statue resta long-
temps dans une propriété
privée, à Yic-le-Comte
même. C’est celle que le
Louvre a acquise. Quel-
ques personnes lui ont
reproché d’exposer un
pareil morceau. L’œuvre,
par sa valeur artistique,
son exécution nerveuse,
autant que par son intérêt historique, est pourtant de celle qu’un
musée national a le devoir de sauver de la destruction.

Il faudrait, si l’on tenait compte de ces timidités, cacher aussi
le bas-relief où Germain Pilon sculpta Valentine Balbiani, femme
du chancelier de Birague, maigre, nue et décharnée, pour le tom-
beau de Sainte-Catherine du Val-des-Ecoliers. Un fragment de ce
monument, vraisemblement oublié au moment de la dislocation du
Musée des Petits-Augustins, a été acquis l’an passé. C’est une des
trois têtes de chérubins qui décoraient le sarcophage. Toutes les parti-
cularités de la facture — exécution des cheveux, modelé des joues —
correspondant exactement à celles des quatre autres têtes de chéru-

MASQUE d’homme, TERRE CUITE PAR FALCO NET
(Musée du Louvre.)
 
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