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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 29.1903

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Nr. 6
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Bertaux, Émile: Victor Hugo, [1]: artiste
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https://doi.org/10.11588/diglit.24811#0525

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VICTOR HUGO ARTISTE

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avaient dû être, selon lui, au xvne siècle : Fun « simple vieux phare
barbare, un bûcher flambant sous un treillis de fer en haut d’un
rocher, une braise derrière une grille, une chevelure de flamme dans
le vent » ; l’autre on-

doyant au vent, avec
ses girouettes et ses
oriflammes, « comme
une sorte de panache
de la terre au bord de
la mer ». Les dessins
portent la date de
1866; le chapitre des
phares de l'Homme
qui rit a paru en 1869.

Cette architecture
« magnifique et extra-
vagante .» a été réa-
lisée sur le papier
avant d’être décrite.

Le dessin, plus
prompt parfois que la
prose ou le vers à tra-
duire les rêves du
poète, que l’exil avait
livré tout entier à son
génie, reçut la mis-
sion d’exprimer, avec
l’audace des strophes
les plus olympiennes,
l’orgueil surhumain
du proscrit. Le vais-
seau, plus fort que les
éléments déchaînés,
devint pour Victor
Ilugo le symbole de
sa propre vie. Après avoir dessiné par des taches hardies un navire
qui tangue sur les lames de fond, laissant derrière lui une traînée de
vapeur blanche, il écrit : « Au revers de ce carton, j’ai barbouillé
ma propre destinée, un bateau battu par la tempête, au beau milieu
du monstrueux Océan, à peu près désemparé, assailli par tous

LE PHARE ü’EDDYSTONE AU XVIIe SIÈCLE
DESSIN PAR VICTOR 11 U G O (1 866)
(Maison de Victor Hugo.)
 
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