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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 30.1903

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Cochin, Henry: Quelques réflexions sur les Salons, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24812#0052

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QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LES SALONS

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variété de nos murs. Le joli morceau de grès émaillé à la forme
fruste et simple me charme, mais je ne puis m’y arrêter longtemps.
Sans sortir même du domaine de l’art intime et décoratif, il est des
objets qui exigent un dessin plus précis, et posent aussitôt à l’esprit
la question redoutable du style. C’est l’orfèvrerie, où M. Édouard
Monod réussit bien à renouveler des formes venues tout droit de

G \Y E N ’ 11L A N ET SAINT YVES

FIGURES DÉCORATIVES EN PLOMB PAR M. PIERRE ROCHE
(Société Nationale des Beaux-Arts.)

l’antiquité; la joaillerie, où d’habiles praticiens, comme M. Lalique,
d’ingénieux novateurs, comme M. Charles Boutet de Monvel, voient
déjà leurs pas embarrassés par les replis du vilain ennemi que l’on
nomme modem style.

C’est encore le cas de la reliure, où la même influence lutte,
dans un esprit aussi distingué que celui de M. Bel ville, avec la
juste tradition de l’art ancien. Ici, je commence à me sentir mal à
l’aise : le cuir! cette belle, souple, odorante matière, que les grands
amateurs du passé, comme ce médecin Canevari de Gênes, dont
1 histoire nous était récemment racontée dans la Bibliofilia, aimaient
 
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