ALBERT LEBOURG
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rouennais d’un mérite hors du commun, Victor Delamarre. Cepen-
dant, si l’on souhaite établir le décompte des suggestions profitables,
il faut surtout faire état des conseils que Lebourg demanda aux
tableaux du musée. Ruysdael et van Goyen surent longuement le
captiver; sa sympathie n’alla pas moins active aux maîtres contem-
porains que lui avaient mal révélés quelques visites au Luxembourg,
lors de rares voyages à Paris. C’était le moment, d’ailleurs, où la galerie
publique de Rouen devait à l’administration indépendante de Gus-
tave Morin nombre d’initiatives heureuses et une « digne représen-
DA NS LE PORT DE ROUEN, DESSIN A LA PIERRE NOIRE
PAR M. ALBERT LEBOURG (18 7 0)
tation de l’art moderne 1 ». Dans l’intervalle de quelques années,
le Crépuscule à Trinquetaille et le Stamboul de Ziem, les Étangs de
Ville-d1 Avray de Corot, les Bords de l'Oise, de Daubigny, étaient venus
enrichir les collections municipales. N’y avait-il pas là de quoi
offrir un ample thème à la méditation d’un artiste avide de s’infor-
mer? De fait, les plus anciennes peintures de Lehourg paraissent
unir et résumer la manière des trois éducateurs qu’il s’est librement
choisis; mais, ici encore, il ne fait que se retrouver chez autrui; il
n’écoute que les avertissements propres à l’édifier sur lui-même et à
favoriser l’éclosion des dons natifs. Si les premières vues de Rouen
1. Gustave Morin et son œuvre, par Jules Hédou. Rouen, 1877, p. m. — On doit
également à M. Hédou un intéressant travail sur Victor Lelamarre, publié dans
la Revue de Normandie (juillet 1868).
— 3e PÉRIODE.
XXX.
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rouennais d’un mérite hors du commun, Victor Delamarre. Cepen-
dant, si l’on souhaite établir le décompte des suggestions profitables,
il faut surtout faire état des conseils que Lebourg demanda aux
tableaux du musée. Ruysdael et van Goyen surent longuement le
captiver; sa sympathie n’alla pas moins active aux maîtres contem-
porains que lui avaient mal révélés quelques visites au Luxembourg,
lors de rares voyages à Paris. C’était le moment, d’ailleurs, où la galerie
publique de Rouen devait à l’administration indépendante de Gus-
tave Morin nombre d’initiatives heureuses et une « digne représen-
DA NS LE PORT DE ROUEN, DESSIN A LA PIERRE NOIRE
PAR M. ALBERT LEBOURG (18 7 0)
tation de l’art moderne 1 ». Dans l’intervalle de quelques années,
le Crépuscule à Trinquetaille et le Stamboul de Ziem, les Étangs de
Ville-d1 Avray de Corot, les Bords de l'Oise, de Daubigny, étaient venus
enrichir les collections municipales. N’y avait-il pas là de quoi
offrir un ample thème à la méditation d’un artiste avide de s’infor-
mer? De fait, les plus anciennes peintures de Lehourg paraissent
unir et résumer la manière des trois éducateurs qu’il s’est librement
choisis; mais, ici encore, il ne fait que se retrouver chez autrui; il
n’écoute que les avertissements propres à l’édifier sur lui-même et à
favoriser l’éclosion des dons natifs. Si les premières vues de Rouen
1. Gustave Morin et son œuvre, par Jules Hédou. Rouen, 1877, p. m. — On doit
également à M. Hédou un intéressant travail sur Victor Lelamarre, publié dans
la Revue de Normandie (juillet 1868).
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