DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Saunier, Charles: Une collection de dessins de maîtres provinciaux: le musée Xavier Atger à Montpellier, 1
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24938#0047
UNE COLLECTION DE DESSINS DE MAITRES PROVINCIAUX
LE MUSÉE XAVIER ATGER
A MONTPELLIER
(premier article)
es musées de France, ceux de Lille et de Besançon
en particulier, du fait des donations Wicar et
Paris, possèdent des séries de dessins infiniment
précieuses par la qualité comme par le nombre.
Mais nulle part n’apparaît ce caractère régional
qui rend de si vif intérêt la collection léguée par
Xavier Atger à la bibliothèque de l’Ecole de
Médecine de Montpellier, cité dont il était ori-
ginaire.
Wicar visait très haut ; Pierre-Adrien Paris
n’a eu qu’à puiser dans les cartons de ses amis, Fragonard, Hubert Robert
et autres, pour enrichir ses portefeuilles ; mais seul Atger a eu l'idée de
porter ses préférences sur les peintres de sa ville natale et des régions circon-
voisines, notamment de Provence et de Languedoc, provinces qui, du fait de
la naissance d’artistes célèbres et de la présence dans leurs capitales de géné-
rations d’amateurs cultivés, étaient des centres d’art glorieux. Doué d'un
goût sûr, possesseur d’une bibliothèque d’art fort judicieusement formée,
écrivain à ses heures et même quelque peu dessinateur, Atger, nous apprend
le Dr Kulmholtz, l’auteur de la préface au catalogue imprimé en i83o, mit
cinquante années à former sa collection. Elle était le fruit, non d’un désœu-
vrement intelligent, comme il arriva pour M. de Julienne, mais de la volonté
d’un homme fort occupé. Né en 1^58 à Montpellier où il devait plus tard se
LE MUSÉE XAVIER ATGER
A MONTPELLIER
(premier article)
es musées de France, ceux de Lille et de Besançon
en particulier, du fait des donations Wicar et
Paris, possèdent des séries de dessins infiniment
précieuses par la qualité comme par le nombre.
Mais nulle part n’apparaît ce caractère régional
qui rend de si vif intérêt la collection léguée par
Xavier Atger à la bibliothèque de l’Ecole de
Médecine de Montpellier, cité dont il était ori-
ginaire.
Wicar visait très haut ; Pierre-Adrien Paris
n’a eu qu’à puiser dans les cartons de ses amis, Fragonard, Hubert Robert
et autres, pour enrichir ses portefeuilles ; mais seul Atger a eu l'idée de
porter ses préférences sur les peintres de sa ville natale et des régions circon-
voisines, notamment de Provence et de Languedoc, provinces qui, du fait de
la naissance d’artistes célèbres et de la présence dans leurs capitales de géné-
rations d’amateurs cultivés, étaient des centres d’art glorieux. Doué d'un
goût sûr, possesseur d’une bibliothèque d’art fort judicieusement formée,
écrivain à ses heures et même quelque peu dessinateur, Atger, nous apprend
le Dr Kulmholtz, l’auteur de la préface au catalogue imprimé en i83o, mit
cinquante années à former sa collection. Elle était le fruit, non d’un désœu-
vrement intelligent, comme il arriva pour M. de Julienne, mais de la volonté
d’un homme fort occupé. Né en 1^58 à Montpellier où il devait plus tard se