COURRIER DE L’ART ANTIQUE
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pesant 620 grammes. Elle est couverte de reliefs, obtenus non par ciselure, mais par
la fonte du métal1. Au centre est la tête laurée d’Octave, avec la légende Octavianus
Caesar, d’un style provincial,
mais inspiré de bons modèles.
Les reliefs qui entourent le mé-
daillon sont relatifs au mythe
d’Apollon, à Neptune et à Mer-
cure ; l’inscription Actias rappelle
Y Apollon secourable d’Actium2.
Le tout est entouré d’un serpent
enroulé, dont la tête rejoint la
queue juste au-dessus du temple
d’Apollon. Au revers (que nous
ne figurons pas) on voit un soleil
flamboyant entouré d’une cou-
ronne de pétales ; là se lisent aussi
des lettres assez obscures et une
notation pondérale. L’explication
des reliefs n’offre pas de difficul-
tés : à partir du temple d’Apollon,
on voit successivement Apollon
décochant une flèche sur le ser-
pent Python, Apollon en guerre
avec les Gyclopes, Apollon avec
Neptune construisant les murs de
Troie, Mercure entouré des signes
de l’abondance, un autel allumé,
Apollon jouant de la lyre. Tout
le décor rappelle les exploits
d’Auguste, la paix et la prospérité
qu’il a données au monde romain.
M. Déonnaa très justement remar-
qué que l’Apollon combattant les
Gyclopes ressemble à l’Apollon
du Belvédère ; il a aussi mis en
lumière les ressemblances entre la
patère de Boutae et le bouclier
d’Lnée décrit par Virgile ; il a
supposé, non sans vraisemblance,
que l’orfèvre auteur de la patère a
(Collection James Loeb.)
pris pour modèles les reliefs du temple d’Apollon
1. Revue archéologique, 1920, t. I, p. 127.
2. Apollon Actius serait venu au secours d’Octave contre Antoine (Virgile, Aen.,\ III,
704 ; Properce, IV, 6).
v. — 5e PÉRIODE.
J7
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pesant 620 grammes. Elle est couverte de reliefs, obtenus non par ciselure, mais par
la fonte du métal1. Au centre est la tête laurée d’Octave, avec la légende Octavianus
Caesar, d’un style provincial,
mais inspiré de bons modèles.
Les reliefs qui entourent le mé-
daillon sont relatifs au mythe
d’Apollon, à Neptune et à Mer-
cure ; l’inscription Actias rappelle
Y Apollon secourable d’Actium2.
Le tout est entouré d’un serpent
enroulé, dont la tête rejoint la
queue juste au-dessus du temple
d’Apollon. Au revers (que nous
ne figurons pas) on voit un soleil
flamboyant entouré d’une cou-
ronne de pétales ; là se lisent aussi
des lettres assez obscures et une
notation pondérale. L’explication
des reliefs n’offre pas de difficul-
tés : à partir du temple d’Apollon,
on voit successivement Apollon
décochant une flèche sur le ser-
pent Python, Apollon en guerre
avec les Gyclopes, Apollon avec
Neptune construisant les murs de
Troie, Mercure entouré des signes
de l’abondance, un autel allumé,
Apollon jouant de la lyre. Tout
le décor rappelle les exploits
d’Auguste, la paix et la prospérité
qu’il a données au monde romain.
M. Déonnaa très justement remar-
qué que l’Apollon combattant les
Gyclopes ressemble à l’Apollon
du Belvédère ; il a aussi mis en
lumière les ressemblances entre la
patère de Boutae et le bouclier
d’Lnée décrit par Virgile ; il a
supposé, non sans vraisemblance,
que l’orfèvre auteur de la patère a
(Collection James Loeb.)
pris pour modèles les reliefs du temple d’Apollon
1. Revue archéologique, 1920, t. I, p. 127.
2. Apollon Actius serait venu au secours d’Octave contre Antoine (Virgile, Aen.,\ III,
704 ; Properce, IV, 6).
v. — 5e PÉRIODE.
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