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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 7.1923

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Roy, Maurice: La „Léda" de Michel-Ange et celle du Rosso
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https://doi.org/10.11588/diglit.24939#0095

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

tage sa présence à Fontainebleau : il n’y était pas en 162b, puisqu’à celte
époque le commandeur del Pozzo n’en parle pas ; l’uuique passage contradic-
toire du P. Dan est insuffisant, et cet auteur, chez lequel nous avons relevé
à plusieurs reprises, pour d'autres faits, des erreurs manifestes1, ne peut être
invoqué seul comme une autorité.

La destinée du tableau original de Michel-Ange reste donc de plus en
plus mystérieuse. S'il fut vraisemblablement apporté en France, peut-être
même présenté à François Ier, ce dernier, qui possédait déjà depuis près d'une
année le même sujet fort bien copié et traité parle ltosso, n’aura sans doute
pas consenti à en donner le prix élevé exigé de Mini ou des intermédiaires
italiens. Négocié ensuite par des marchands dénués de tout scrupule, le
tableau du maître aura sans doute repassé la frontière. Malheureusement la
trace en est complètement effacée depuis le milieu du xvie siècle2 et quelques
gravures nous conservent seules aujourd’hui le souvenir du sujet qu’il repré-
sentait.

Peut-être ce nouvel aperçu pourra-t-il faciliter un jour le succès de la
recherche du célèbre tableau s’il n’est pas, comme nous le craignons bien, à
jamais perdu !

MAURICE ROY

1. Voy. notamment notre étude sur L'œuvre de Philibert de Lorme à Fontainebleau
dans les Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France, LXXIV, p. 24, 25 et 26.

2. Benedetto Varchi parait être le dernier auteur du xvie siècle qui en ait parlé, dans
son Oraison funèbre de Michel-Ange ; Florence, 1564-
 
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