Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (5. Pér. 7.1923)

AVEC GUSTAVE III A PARIS:

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DEUX GOUACHES DE LA VUE T N CE

es tableautins de Lafrensen cherchent leurs
motils dans les classes les plus diverses de la
société. La Cour en est exclue et Lafrensen
n’a certainement jamais reçu de commandes
des « Menus Plaisirs ». Sinon, on ne man-
querait pas de trouver dans son œuvre un
coin de Versailles ou un souvenir de Tria-
non. » C’est Oscar Levertin, le grand poète
et historien d’art suédois, qui trace en ces
termes les limites du champ d'activité de
l’artiste auquel il a érigé, dans son livre
Nicolas Lafrensen le jeune et les relations entre
la peinture suédoise et française au xvme siècle, le plus beau monument.

Cette monographie, parue en 1899, ^t publiée par la Société générale des
Beaux-Arts de Suède. Deux ans plus tard, M. Osvald Sirén, dans un article
intitulé Lue visite au Musée d'Ostergotland, paru dans la revue Ord och Bild,
signalait deux gouaches, qu’il avait de bonnes raisons d’attribuer à Lafrensen
et dont le sujet, pensait-il, était tiré des fêtes données à la Cour de France à
l’occasion de la visite de Gustave III à Paris en 1784. Il arrivait à cette
conclusion en identifiant ces tableaux avec « deux tableaux en gouache,
représentant des fêtes données au cours du séjour du roi Gustave III à
Paris, en 1784, par Nicolas Lafrensen, et se trouvant, à la mort du roi, dans
le cabinet vert du vieux château de Ilaga ». Comme nous le verrons, ce ren-
seignement d’un ancien inventaire est d’ailleurs partiellement inexact.

L’un de ces deux tableaux représente un parc. Les premiers plans sont

VII. - 5e PÉRIODE.

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