Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (5. Pér. 7.1923)

LES SALONS DE 1923

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par exemple l’illustration de Paul et Virginie, des Mémoires de Benvenuto
Cellini et des contes de Voltaire.

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Dans les salles consacrées à la peinture, nous allons nous arrêter d’abord
à l'exposition rétrospective par laquelle est honorée la grande mémoire de
Jean-Paul Laurens ; exposition faite surtout de portraits et d’études réunis
par ses enfants, outre quelques tableaux : Y Agitateur du Languedoc, le Saint
Jean Chrysostome du
Musée de Toulouse, le
Pape et l’Inquisiteur du
Musée de Bordeaux, le
Duc d'Enghien du Mu-
sée d’Alençon, Y Inter-
dit du Musée du Havre.

Un peu de recul dans le
temps permettra un
jour de donner à ce maî-
tre sa vraie place dans
l’art de notre époque.

Mais déjà, d’où nous
sommes, il y apparaît
comme une figure d’ex-
ception. Si nous nous
rappelons, entre ses
grandes œuvres, l’ad-
mirable Mort de sainte
Geneviève du Panthéon,
d’une composition si
noble, si pleine, si har-
monieuse, et ses pan-
neaux pour le Capitole de Toulouse : la Construction des remparts, le Lau-
raguais ', où il a atteint, dans le pittoresque expressif, à un style si large, si
volontaire, si personnel, comment ne pas voir que Jean-Paul Laurens,
quelque différent qu’il soit d’un Puvis de Chavannes, si réaliste qu’il paraisse
auprès du génial idéaliste, n'en est pas moins le maître qui a réalisé à une
époque où, après Delacroix, la peinture d’histoire s’anémiait, des créations
d’une robustesse de dessin et d’une puissance de palette réparatrices ? i.

OSSUAIRE ET MONUMENT DE DOUAUMONT
PAR M. LÉON AZÉMA (DESSIN DE l’aRTISTe)
(Société des Artistes français.)

i. V. Gazette des Beaux-Arts, 1897, t. I, p. 465.