DOI issue:
Nr. 6
DOI article:Sarradin, Édouard: Les salons de 1923, 2
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24939#0384
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
portrait amical de Gustave Gejjroy, si expressif en la rare qualité des gris.
M. Déziré (T.) se connaît en gris, lui aussi, et il le prouve. Il le prouve au
portrait de femme qu’il a mis en si franc relief sur un fond opalin ; et, aussi
bien, il l'atteste dans un vaste paysage.
Ce paysage de M. Déziré, Bords de la Creuse à la Roche-Posay, est d’une
infinie tristesse résumée entre le ciel et l’eau, et il emprunte son grand carac-
tère à l’accord intime de l’eau et du ciel. On a rarement vu un ciel de nuages,
LA COLLINE, PAR M. FERDINAND OLIVIER
(Salon des Tuileries.)
et froid comme celui-là, rendu avec cette justesse de lumière et donnant
à ce point l’illusion de la nature. C’est une harmonieuse tristesse qui aussi
se dégage des beaux paysages de neige où M. André Ghapuy (N. et T.) et
M. Louis Chariot (T.) rivalisent avec tant de vigueur. Et comment ne pas
reconnaître chez M. Claude Rameau (T.), qui nous montre La Colline de
Sancerre au printemps, une faculté de composition assez rare dans le paysage
contemporain P M. Seevagen a fort bien mis en toile son Ile de Bréhat et il
l’a peinte avec une sincérité qui l’apparente un peu à M. Jean Frélaut (T.),
portraitiste attendri de sa lande natale. M. Le SidaneretM. Henri Duhem (T.)
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
portrait amical de Gustave Gejjroy, si expressif en la rare qualité des gris.
M. Déziré (T.) se connaît en gris, lui aussi, et il le prouve. Il le prouve au
portrait de femme qu’il a mis en si franc relief sur un fond opalin ; et, aussi
bien, il l'atteste dans un vaste paysage.
Ce paysage de M. Déziré, Bords de la Creuse à la Roche-Posay, est d’une
infinie tristesse résumée entre le ciel et l’eau, et il emprunte son grand carac-
tère à l’accord intime de l’eau et du ciel. On a rarement vu un ciel de nuages,
LA COLLINE, PAR M. FERDINAND OLIVIER
(Salon des Tuileries.)
et froid comme celui-là, rendu avec cette justesse de lumière et donnant
à ce point l’illusion de la nature. C’est une harmonieuse tristesse qui aussi
se dégage des beaux paysages de neige où M. André Ghapuy (N. et T.) et
M. Louis Chariot (T.) rivalisent avec tant de vigueur. Et comment ne pas
reconnaître chez M. Claude Rameau (T.), qui nous montre La Colline de
Sancerre au printemps, une faculté de composition assez rare dans le paysage
contemporain P M. Seevagen a fort bien mis en toile son Ile de Bréhat et il
l’a peinte avec une sincérité qui l’apparente un peu à M. Jean Frélaut (T.),
portraitiste attendri de sa lande natale. M. Le SidaneretM. Henri Duhem (T.)