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Chapitre I

EXPLORATION ET DESTRUCTION
DU MONASTÈRE

La première mention de ruines chrétiennes sur le
site du temple de Hatchepsout à Deir el-Bahari
figure dans la description des restes du temple par
R. Pococke qui visita la région en 1737. En général,
c’est la plus ancienne description connue des ruines
du temple de Hatchepsout aux temps modernes.
II en ressort que la surface du monument était ense-
velie sous le sable et les gravats. R. Pococke ne vît
que le portail d’entrée à la terrasse supérieure et une
des salles, qu’on peut identifier comme la chapelle
de Hatchepsout1 2. II affirme justement que cette
salle servit d’église aux temps chrétiens. Sur les parois
il avait encore vu un crépis en bon état recouvrant
les textes hiéroglyphiques. R. Pococke a également
noté en cette salle une peinture représentant le Christ
en gloire 3. II supposait par ailleurs que la voûte
de cette salle put être construite par les Coptes 4.
Enfin R. Pococke mentionne une grande quantité
d’ossements qui reposaient dans une des petites pièces
du temple. II est difficile de déduire de cette descrip-
tion de quelle pièce il s’agit et on ne sait à quelle
époque pouvaient remonter les sépultures détruites
qu’il avait vues 5. R. Pococke joignit aussi un plan
sommaire des ruines qu’il vît à Deir el-Bahari.

Une description plus soigneuse des ruines du temple
et un plan — ne comportant malheureusement que les
portions alors visibles d’architecture pharaonique —
sont inclus dans la Description de l'Egypte ... du
temps de l’expédition napoléonienne en Egypte,
en 1798-1802 6. II ressort du plan que les Français
n’entrèrent pas dans le sanctuaire du temple alors
comblé. La description des mines par Jollois et
Devilliers comporte quelques informations sur la
période copte d’utilisation du temple. Us virent des
fragments d’enduits chrétiens sur le portail principal
en granit menant à la terrasse supérieure du temple
et des fragments de peintures représentant des saints 7.
11s avaient aussi vu une peinture représentant le
Christ dans la chapelle du culte funéraire de la reine
Hatchepsout et la considéraient aussi comme une
chapelle chrétienne. Ils parlent aussi d’une construction
carrée en briques, en monticule, près de l’entrée
à la terrasse supérieure8. C’est probablement une
architecture monastique qui s’étendait sur le terrain
du portique Nord de la terrasse supérieure et en partie
sur les décombres couvrant la terrasse inférieure,
au Nord de la rampe menant à l’entrée principale.
Par ailleurs, sur le plan des reliques visibles du temple

1 R. Pococke, A description of the East and some other countries, London 1743, I, p. 100, pl. XXXV, a-d.

2 La description des ruines du temple par R. Pococke est peu claire. 11 semble que la salle voûtée qu’ii décrit est la chapelle
d’Hatchepsout. Comme il découle des descriptions postérieures, du temps de l’expédition napoléonienne, seulement cette portion
du temple était facilement accessible.

3 R. Pococke définit uniquement le type iconographique de l’image du Christ. Les fragments de peinture encore conservés con-
firment son identification d’une image du Christ, cf. catalogue, n° 47.

4 Actuellement, il est indiscutable que la voûte en pierre de cette salle est une construction pharaonique authentique.

5 La localisation de cette salle, définie sur le plan sommaire de R. Pococke par la lettre D, est actuellement difficile à établir,
d’autant plus qu’on n’est pas sûr de l’interprétation correcte du tracé des murs de cette salle.

6 Description de l’Egypte, II, pp. 343 et 346; Atlas, II, pls 38; 39, 6-8.

7 Description de l’Egypte, II, p. 343.

8 Description de l’Egypte, II, p. 343, L’édifice mentionné n’est pas indiqué sur le plan des ruines du temple, cf. Atlas, II, pl. 38.
 
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