Chapitre II
TOPOGRAPHIE ET ARCHITECTURE MONASTIQUE
À DEIR EL-BAHARI
La superficie du couvent de St Phoibammon à Deir
el-Bahari couvrait la terrasse supérieure du temple
de Hatchepsout, ainsi que les portions Nord-Ouest
et Sud-Est de la cour inférieure du temple. Les di-
vers éléments du monastère étaient impiantés à plu-
sieurs niveaux en fonction de la hauteur des décom-
bres recouvrant le temple lors de la fondation du
couvent h Dans les parties centrale et Sud de la terrasse
supérieure du temple les constructions coptes étaient
implantées sur un niveau assez voisin de l’actuel.
E. Naville 1 2 avait observé que les constructions coptes
sur l’emplacement de la cour centrale de ia terrasse
supérieure touchaient au dallage de pierre remontant
probablement à la période de fondation du temple ou,
ce qui semble actuellement plus juste, à la période
ptolémaïque de réfection du complexe pharaonique 3.
Cela est également confirmé par des dessins coptes
sur la paroi Ouest de la cour centrale, en dessous
des niches B et C et sur la paroi Est près de l’angle
Nord-Est 4. La hauteur à laquelle ces dessins furent
exécutés par rapport au niveau actuel du sol prouve
qu’aux temps coptes le niveau d’utilisation à l’inté-
rieur du couvent n’était que de 0,20-0,30 m plus
élevé. Un niveau d’utilisation similaire pour la période
chrétienne est certifié par des inscriptions coptes,
tracées sur les parois du vestibule des chapelles
royales5.
Le niveau des constructions monastiques dans la
partie Nord de la terrasse supérieure, où se trouve
la chapelle avec autel solaire et la chapelle du Soleil
Nocturne, était nettement plus élevé que pour le
terrain plus au Sud. Suivant les données fournies
par E. Naville, le niveau sur lequel fut trouvé un im-
portant ensemble d’ostraca coptes se plaçait env.
4,65 m au-dessus du dallage de Ia cour avec autel
solaire 6. Le niveau des décombres en cette portion
du temple où fut en partie implanté le monastère
de St Phoibammon ne divergeait pas notablement
1 En cours d’utilisation du sanatorium, sur le terrain du temple il existait déjà d’importants remblais dans la partie Nord de la
terrasse supérieure, au-dessus de la cour avecl’autel solaire et son vestibule, sur une épaisseur d’env. 5 m. Uniquement l’existence
d’un tel remblai permettait l’exécution d’un dessin sur la paroi Ouest de la cour avec l’autel solaire, à la hauteur de 5,50 m au-des-
sus du niveau du sol actuel. Egalement en ce temps il existait d’épais remblais au-dessus de la terrasse inférieure du temple, en par-
ticulier de la terrasse intermédiaire. La plus importante accumulation de ces remblais se plaçait près du bord Nord du cirque
rocheux entourant le temple d’Hatchepsout.
2 Naville, Deir el Bahari, VI, pp. 27 et 29.
3 Les fouilles polonaises, menées dans la cour centrale de la terrasse supérieure, en dessous du niveau du sol actuel, ont prouvé
que cette cour fut nivellée à l’aide de blocs pharaoniques, après la suppression de la colonnade, probablement détruite partielle-
ment auparavant.
4 Le rebord inférieur des dessins se trouve à la hauteur: cat. n° 9 — 0,53 m; cat. n° 5 — 0,61 m; cat. n° 41 — 1,00 m; cat.
n° 42 —1,24 m. Le niveau d’utilisation de la partie Nord-Est de la cour centrale put éventuellement être légèrement supérieur,
ce qui pouvait découler des divisions internes de l’architecture copte sur le site de la cour, cf. supra, pp. 32-33.
5 Les lignes inférieures de l’inscription n° 2 sont placées à la hauteur de 0,90 m ; de l’inscription n° 6 — à la hauteur de 0,45 m ;
de l’inscription n° 4 — 0,52 m au-dessus du niveau du sol actuel.
6 Naville, Deir el Bahari, I, p. 1.
TOPOGRAPHIE ET ARCHITECTURE MONASTIQUE
À DEIR EL-BAHARI
La superficie du couvent de St Phoibammon à Deir
el-Bahari couvrait la terrasse supérieure du temple
de Hatchepsout, ainsi que les portions Nord-Ouest
et Sud-Est de la cour inférieure du temple. Les di-
vers éléments du monastère étaient impiantés à plu-
sieurs niveaux en fonction de la hauteur des décom-
bres recouvrant le temple lors de la fondation du
couvent h Dans les parties centrale et Sud de la terrasse
supérieure du temple les constructions coptes étaient
implantées sur un niveau assez voisin de l’actuel.
E. Naville 1 2 avait observé que les constructions coptes
sur l’emplacement de la cour centrale de ia terrasse
supérieure touchaient au dallage de pierre remontant
probablement à la période de fondation du temple ou,
ce qui semble actuellement plus juste, à la période
ptolémaïque de réfection du complexe pharaonique 3.
Cela est également confirmé par des dessins coptes
sur la paroi Ouest de la cour centrale, en dessous
des niches B et C et sur la paroi Est près de l’angle
Nord-Est 4. La hauteur à laquelle ces dessins furent
exécutés par rapport au niveau actuel du sol prouve
qu’aux temps coptes le niveau d’utilisation à l’inté-
rieur du couvent n’était que de 0,20-0,30 m plus
élevé. Un niveau d’utilisation similaire pour la période
chrétienne est certifié par des inscriptions coptes,
tracées sur les parois du vestibule des chapelles
royales5.
Le niveau des constructions monastiques dans la
partie Nord de la terrasse supérieure, où se trouve
la chapelle avec autel solaire et la chapelle du Soleil
Nocturne, était nettement plus élevé que pour le
terrain plus au Sud. Suivant les données fournies
par E. Naville, le niveau sur lequel fut trouvé un im-
portant ensemble d’ostraca coptes se plaçait env.
4,65 m au-dessus du dallage de Ia cour avec autel
solaire 6. Le niveau des décombres en cette portion
du temple où fut en partie implanté le monastère
de St Phoibammon ne divergeait pas notablement
1 En cours d’utilisation du sanatorium, sur le terrain du temple il existait déjà d’importants remblais dans la partie Nord de la
terrasse supérieure, au-dessus de la cour avecl’autel solaire et son vestibule, sur une épaisseur d’env. 5 m. Uniquement l’existence
d’un tel remblai permettait l’exécution d’un dessin sur la paroi Ouest de la cour avec l’autel solaire, à la hauteur de 5,50 m au-des-
sus du niveau du sol actuel. Egalement en ce temps il existait d’épais remblais au-dessus de la terrasse inférieure du temple, en par-
ticulier de la terrasse intermédiaire. La plus importante accumulation de ces remblais se plaçait près du bord Nord du cirque
rocheux entourant le temple d’Hatchepsout.
2 Naville, Deir el Bahari, VI, pp. 27 et 29.
3 Les fouilles polonaises, menées dans la cour centrale de la terrasse supérieure, en dessous du niveau du sol actuel, ont prouvé
que cette cour fut nivellée à l’aide de blocs pharaoniques, après la suppression de la colonnade, probablement détruite partielle-
ment auparavant.
4 Le rebord inférieur des dessins se trouve à la hauteur: cat. n° 9 — 0,53 m; cat. n° 5 — 0,61 m; cat. n° 41 — 1,00 m; cat.
n° 42 —1,24 m. Le niveau d’utilisation de la partie Nord-Est de la cour centrale put éventuellement être légèrement supérieur,
ce qui pouvait découler des divisions internes de l’architecture copte sur le site de la cour, cf. supra, pp. 32-33.
5 Les lignes inférieures de l’inscription n° 2 sont placées à la hauteur de 0,90 m ; de l’inscription n° 6 — à la hauteur de 0,45 m ;
de l’inscription n° 4 — 0,52 m au-dessus du niveau du sol actuel.
6 Naville, Deir el Bahari, I, p. 1.