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https://doi.org/10.11588/diglit.26283#0054
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APERÇU HISTORIQUE
Ensuite, l’essor pour la croissance de l’architecture
du couvent vint sans doute de l’aggrandissement
de la communauté même, qui prit une importance
particulière quand Abraham remplît ies fonctions
d’évêque. II semble pourtant qu’une raison bien plus
essentielle fut un cataclysme qui obligea les moines
du couvent de St Phoibammon à changer de lieu
d’habitation et transférer leur siège de la vallée Sud-
-Ouest au site du temple de Deir el-Bahari 16S. Très
vraisemblablement un léger tremblement de terre
causa des chutes de rochers du djebel, détruisit par-
tiellement les bâtiments du couvent, en particulier
la portion Sud du mur Ouest à niches et les construc-
tions attenantes, et menaçait le sanctuaire faisant
office de chapelle principale. On ne sait exactement
quand cet événement put avoir lieu. La supposition
de W.E. Crum166 que des difficultés passagères
et même un abandon temporaire du monastère de
St Phoibammon eurent lieu en fin du VIIe siècle,
semble actuellement peu probable 167. Mais aucun
autre indice ne peut faire préciser la date de ce cata-
clysme. Probablement fut décidé alors le transfert
de la chapelle principale du sanctuaire menacé à la
chapelle de la reine Hatchepsout. Egalement de nou-
velles installations monastiques furent fondées en
dehors du site de la terrasse supérieure et des murs
existants du couvent. II est plausible qu’à ce moment
fut créé l’édifice sur le site du portique Nord de la
terrasse supérieure et sur le remblai voisin couvrant
la terrasse inférieure du temple. Ce nouvel édifice
avait aussi un certain caractère défensif, vu son ar-
chitecture compacte, l’existence probable d’une seule
entrée dans le mur Sud — à la plus courte distance
de l’entrée principale du monastère couvrant la ter-
rasse supérieure — et l’aménagement de petites fe-
nêtres dans les façades Sud et Est à la hauteur du
premier étage. Dans la même étape fut probablement
élaboré le mur de protection dans la partie Sud du
mur Ouest à niches de la terrasse supérieure du temple
qui a soigneusement colmaté les destructions dans
ce mur.
Le développement suivant du monastère est le
mieux illustré par les nombreux documents du VIIIe
siècle liés au couvent et par la consécration de plus
en plus abondante d’enfants au monastère en signe
de piété 168. Cela entraîna sans doute l’aggrandis-
sement du complexe monastique et la fondation du
groupe architectonique séparé sur le site de la portion
Sud-Est de la terrasse inférieure du temple. Cet édifice
semble avoir un caractère d’habitation, selon le plan
sommaire de R. Hay, et peut-être était-il destiné
aux personnes consacrées dans leur enfance au mo-
nastère, mais qui ne suivaient pas la règle monastique
et remplissaient peut-être des fonctions domestiques.
C’étaient probablement des artisans ou agriculteurs
travaillant sur les terres offertes au couvent par les
habitants du voisinage 169.
165 Cf. infra, pp. 63-64.
166 Crum, CO, p. XVII.
167 Cf. infra, pp. 71-72.
168 A. Steinwenter, Kinderschenkungen an koptische Klôster, ZSS 42, 1921, pp.
oblationen, ZSS 43, 1922, pp. 385-386.
169 Cf. infra, p. 84.
175-207 ; id., Zu den koptischen Kinder-
APERÇU HISTORIQUE
Ensuite, l’essor pour la croissance de l’architecture
du couvent vint sans doute de l’aggrandissement
de la communauté même, qui prit une importance
particulière quand Abraham remplît ies fonctions
d’évêque. II semble pourtant qu’une raison bien plus
essentielle fut un cataclysme qui obligea les moines
du couvent de St Phoibammon à changer de lieu
d’habitation et transférer leur siège de la vallée Sud-
-Ouest au site du temple de Deir el-Bahari 16S. Très
vraisemblablement un léger tremblement de terre
causa des chutes de rochers du djebel, détruisit par-
tiellement les bâtiments du couvent, en particulier
la portion Sud du mur Ouest à niches et les construc-
tions attenantes, et menaçait le sanctuaire faisant
office de chapelle principale. On ne sait exactement
quand cet événement put avoir lieu. La supposition
de W.E. Crum166 que des difficultés passagères
et même un abandon temporaire du monastère de
St Phoibammon eurent lieu en fin du VIIe siècle,
semble actuellement peu probable 167. Mais aucun
autre indice ne peut faire préciser la date de ce cata-
clysme. Probablement fut décidé alors le transfert
de la chapelle principale du sanctuaire menacé à la
chapelle de la reine Hatchepsout. Egalement de nou-
velles installations monastiques furent fondées en
dehors du site de la terrasse supérieure et des murs
existants du couvent. II est plausible qu’à ce moment
fut créé l’édifice sur le site du portique Nord de la
terrasse supérieure et sur le remblai voisin couvrant
la terrasse inférieure du temple. Ce nouvel édifice
avait aussi un certain caractère défensif, vu son ar-
chitecture compacte, l’existence probable d’une seule
entrée dans le mur Sud — à la plus courte distance
de l’entrée principale du monastère couvrant la ter-
rasse supérieure — et l’aménagement de petites fe-
nêtres dans les façades Sud et Est à la hauteur du
premier étage. Dans la même étape fut probablement
élaboré le mur de protection dans la partie Sud du
mur Ouest à niches de la terrasse supérieure du temple
qui a soigneusement colmaté les destructions dans
ce mur.
Le développement suivant du monastère est le
mieux illustré par les nombreux documents du VIIIe
siècle liés au couvent et par la consécration de plus
en plus abondante d’enfants au monastère en signe
de piété 168. Cela entraîna sans doute l’aggrandis-
sement du complexe monastique et la fondation du
groupe architectonique séparé sur le site de la portion
Sud-Est de la terrasse inférieure du temple. Cet édifice
semble avoir un caractère d’habitation, selon le plan
sommaire de R. Hay, et peut-être était-il destiné
aux personnes consacrées dans leur enfance au mo-
nastère, mais qui ne suivaient pas la règle monastique
et remplissaient peut-être des fonctions domestiques.
C’étaient probablement des artisans ou agriculteurs
travaillant sur les terres offertes au couvent par les
habitants du voisinage 169.
165 Cf. infra, pp. 63-64.
166 Crum, CO, p. XVII.
167 Cf. infra, pp. 71-72.
168 A. Steinwenter, Kinderschenkungen an koptische Klôster, ZSS 42, 1921, pp.
oblationen, ZSS 43, 1922, pp. 385-386.
169 Cf. infra, p. 84.
175-207 ; id., Zu den koptischen Kinder-