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L’armée, ses uniformes, ses grades distingués par les nichans donnés aussi comme récompenses. Gouverne-
ment, les ministères, leurs attributions, fonctions civiles avec leurs noms expliqués. Les drogmans levan-
tins, choix qu’il faut en faire. Le marchand et son complice désappointés, scène de mœurs. Ornement, les
broderies, instinct pittoresque. Les bains, leur description , lieu de réunion pour les dames; les différentes
sortes de pipes et de marghiléhs. Saints et politesses d’usage. Dîner diplomatique; présentation et daguer-
réotype chez Je pacha, sa frayeur et sa toux singulière, ses appartements.
Les costumes militaires, qui accompagnent le précédent chapitre,
sont intéressants par leur élégance ; le dessin que nous avons donné
nous dispensera de trop longs détails à ce sujet : nous dirons seulement
que, pour l’école de cavalerie de Giseh, l’habit est vert, avec tresses à la
hussarde et broderies en laine jaune pour les soldats, et en or pour les
officiers; la chabraque et le reste de l’équipement de cheval sont modelés
sur le type français. Les cuirassiers syriens de Baalbeck ont un casque
original, qui rappelle le temps des croisades. La calote est d’acier poli,
surmontée d’une pointe en cuivre doré, terminée en croissant, et bordée
tout autour d’une bande de même métal, ainsi que la jugulaire. Sur le
devant de la visière, est une flèche de fer, destinée à garantir le nez. La
cuirasse est celle de nos troupes , et ornée, comme sous l’empire, d’une
sorte de crête en drap écarlate, au cou et aux entournures. La cha-
braque , du même bleu que la veste, est taillée carrément, ornée d’un
galon blanc avec grenades aux angles, et garnie d’une peau de mouton
sur le devant et d’un porte-manteau par derrière. La pelisse , à capu-
chon ou cakoul, sert à garantir le soldat de la fraîcheur des nuits.
On reconnaît les traditions napoléoniennes des premiers conseillers
du pacha dans toute l’organisation de l’armée, où les grades militaires
sont les mêmes que les nôtres, sauf de très-légères exceptions. Le vête-
L’armée, ses uniformes, ses grades distingués par les nichans donnés aussi comme récompenses. Gouverne-
ment, les ministères, leurs attributions, fonctions civiles avec leurs noms expliqués. Les drogmans levan-
tins, choix qu’il faut en faire. Le marchand et son complice désappointés, scène de mœurs. Ornement, les
broderies, instinct pittoresque. Les bains, leur description , lieu de réunion pour les dames; les différentes
sortes de pipes et de marghiléhs. Saints et politesses d’usage. Dîner diplomatique; présentation et daguer-
réotype chez Je pacha, sa frayeur et sa toux singulière, ses appartements.
Les costumes militaires, qui accompagnent le précédent chapitre,
sont intéressants par leur élégance ; le dessin que nous avons donné
nous dispensera de trop longs détails à ce sujet : nous dirons seulement
que, pour l’école de cavalerie de Giseh, l’habit est vert, avec tresses à la
hussarde et broderies en laine jaune pour les soldats, et en or pour les
officiers; la chabraque et le reste de l’équipement de cheval sont modelés
sur le type français. Les cuirassiers syriens de Baalbeck ont un casque
original, qui rappelle le temps des croisades. La calote est d’acier poli,
surmontée d’une pointe en cuivre doré, terminée en croissant, et bordée
tout autour d’une bande de même métal, ainsi que la jugulaire. Sur le
devant de la visière, est une flèche de fer, destinée à garantir le nez. La
cuirasse est celle de nos troupes , et ornée, comme sous l’empire, d’une
sorte de crête en drap écarlate, au cou et aux entournures. La cha-
braque , du même bleu que la veste, est taillée carrément, ornée d’un
galon blanc avec grenades aux angles, et garnie d’une peau de mouton
sur le devant et d’un porte-manteau par derrière. La pelisse , à capu-
chon ou cakoul, sert à garantir le soldat de la fraîcheur des nuits.
On reconnaît les traditions napoléoniennes des premiers conseillers
du pacha dans toute l’organisation de l’armée, où les grades militaires
sont les mêmes que les nôtres, sauf de très-légères exceptions. Le vête-