Jérusalem. — Détails sur les saints lieux. —Vue de la ville, du mont des Olives. — Visite au révérendissime.
— Les bazars. — Procession dans l’église du Saint-Sépulcre. — L’épée et l’éperon de Godefroy de Bouillon.
— JL Vernet armé chevalier du Saint-Sépulcre en grande pompe. — Historique de cet ordre de chevalerie.
— Physiologie des turbans. —Vovage à Saint-Saba et à la mer Morte. — Le couvent grec, où nous passons
la nuit de la fête du saint.—Les mangals.—Les planches qui servent de cloches.— Le palmier unique dans
la vallée. — Clair de lune magnifique.
La circonférence actuelle de Jérusalem est d’environ une lieue et demie;
elle embrasse entièrement le montSion au pied duquel s’étend le torrent
du Cédron. La vallée de Josaphat, continuation de ce torrent, borde la
ville à l’Orient, et celle d’Hannon , au Midi. A l’Occident la montagne
d’Acra se fait remarquer par les tours carrées du château de David.
Pour mieux concevoir le plan de Jérusalem, prenons le chemin du
mont Olivet, et à l’ombre des oliviers vénérés qui le couvrent, jetons un
coup d’œil général sur le tableau imposant et triste ou tant de souvenirs
parlent à l’âme.
Le mont Moria nous présente sur le premier plan la célèbre mosquée
d’Omar1, non loin d’une vieille église dite de la Visitation, devenue au-
jourd'hui mosquée, et dont la construction remonte au temps de Con-
’ Elle est bâtie, dit-on, sur l’emplacement du temple de Salomon, appelé aussi mosquée
de la Roche, parce que la tradition rapporte que Dieu parla à Jacob sur le rocher même qui
sert de base au monument ; elle fut construite à l’époque de la prise de Jérusalem par Omar,
l’an quinzième de l’hégire, 637 de Jésus-Christ. Le kalife Abdel-Mélick, fils de Mervan , l’a
particulièrement embellie. Une place spacieuse (de cinq cents pas de long sur quatre cent
soixante de large) forme l'enceinte qui la renferme ; quelques arbres l'ombragent, et douze
portiques détachés sont élégamment disposés autour d'elle. Son dôme, qui était autrefois de
cuivre doré, est aujourd’hui de plomb. Le corps de l’édifice est octogone, décoré de carreaux
de faïence verte et bleue entremêlés de briques, et présente diverses incriptions gravées.
L’entrée de ce temple est interdite aux chrétiens.
— Les bazars. — Procession dans l’église du Saint-Sépulcre. — L’épée et l’éperon de Godefroy de Bouillon.
— JL Vernet armé chevalier du Saint-Sépulcre en grande pompe. — Historique de cet ordre de chevalerie.
— Physiologie des turbans. —Vovage à Saint-Saba et à la mer Morte. — Le couvent grec, où nous passons
la nuit de la fête du saint.—Les mangals.—Les planches qui servent de cloches.— Le palmier unique dans
la vallée. — Clair de lune magnifique.
La circonférence actuelle de Jérusalem est d’environ une lieue et demie;
elle embrasse entièrement le montSion au pied duquel s’étend le torrent
du Cédron. La vallée de Josaphat, continuation de ce torrent, borde la
ville à l’Orient, et celle d’Hannon , au Midi. A l’Occident la montagne
d’Acra se fait remarquer par les tours carrées du château de David.
Pour mieux concevoir le plan de Jérusalem, prenons le chemin du
mont Olivet, et à l’ombre des oliviers vénérés qui le couvrent, jetons un
coup d’œil général sur le tableau imposant et triste ou tant de souvenirs
parlent à l’âme.
Le mont Moria nous présente sur le premier plan la célèbre mosquée
d’Omar1, non loin d’une vieille église dite de la Visitation, devenue au-
jourd'hui mosquée, et dont la construction remonte au temps de Con-
’ Elle est bâtie, dit-on, sur l’emplacement du temple de Salomon, appelé aussi mosquée
de la Roche, parce que la tradition rapporte que Dieu parla à Jacob sur le rocher même qui
sert de base au monument ; elle fut construite à l’époque de la prise de Jérusalem par Omar,
l’an quinzième de l’hégire, 637 de Jésus-Christ. Le kalife Abdel-Mélick, fils de Mervan , l’a
particulièrement embellie. Une place spacieuse (de cinq cents pas de long sur quatre cent
soixante de large) forme l'enceinte qui la renferme ; quelques arbres l'ombragent, et douze
portiques détachés sont élégamment disposés autour d'elle. Son dôme, qui était autrefois de
cuivre doré, est aujourd’hui de plomb. Le corps de l’édifice est octogone, décoré de carreaux
de faïence verte et bleue entremêlés de briques, et présente diverses incriptions gravées.
L’entrée de ce temple est interdite aux chrétiens.