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Grand-Carteret, John
Les moeurs et la caricature en France — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.9066#0255

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LA CARICATURE DE MŒURS

SOUS LOUIS-PHILIPPE

•221

à peindre une époque mieux que tous les in-folio, à tel point que, de
prime-vue, on peut dire : Ça, c'est du premier Empire ; ça, c'est du Louis-
Philippe.

Fig. 122. — Croquis de Pelarue, d'après une lithographie en manière noire.

Cette génération, qui vit les grandes luttes romantiques et qui semble
prendre fin vers 1840, noyée alors dans l'élément boutiquier, avait rêvé
toutes espèces de transformations. Dans le costume, elle se fit remarquer
par ses recherches et ses excentricités. On connaît le portrait-charge de
Gautier, goguenard, cambré, à l'immense chapeau, à la crinière tombante,
que publiait Benjamin dans le Panthéon charivarique :

Terreur du bourgeois glabre et chauve,
Une chevelure à tous crins
De roi franc ou de lion fauve
Roule en torrent jusqu'à ses reins1.

On connaît moins les exagérations moyenâgeuses et sentimentalesques du
costume ordinaire, ce costume dans lequel on cherchait à la fois la tache,
les angles, les effets sculpturaux; ce costume qui dénotait les besoins de

1 Emaux et Camées : château du Souvenir.
 
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