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Grand-Carteret, John
Les moeurs et la caricature en France — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.9066#0398

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LA CARICATURE DE MŒURS SOUS LE SECOND EMPIRE

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Fantaisie, modes, costumes, théâtre, c'est Marcelin qui introduit dans la
caricature le côté du chic et de l'élégance, qui nous initie au grand
monde comme d'autres se voueront au demi ou au quart do monde,
qui étudie le public des bals et des soirées, qui nous présente par le menu
l'Opéra et les Italiens, qui nous promène aux Champs-Elysées, qui, quittant
Paris aussitôt que le bon ton l'exige, inspecte châteaux et villas, va aux
bains de mer, aux eaux, aux eaux d'Allemagne principalement, où l'on se

Fig. 227. — Entrée de Charles VII dans sa bonne ville de Paris.
Croquis de Marcelin dans le Journal Amusant (1855).

rend, non point pour prendre ce qui n'existe pas, mais pour se livrer, corps
et âme, au jeu, -— sans oublier, dans tout cela, les courses et la chasse.

Baden-Baden était alors une succursale du boulevard ; l'Empire l'avait
mis à la mode ainsi que d'autres stations thermales d'outre-Rhin et,
dès le mois de juillet, le Paris élégant, littéraire, artistique, quittait les
bords de la Seine pour la jolie petite ville de la Forêt-Noire. Ces contrées
avaient exercé une singulière attirance sur l'Empereur qui y trouvait
comme des ressouvenirs de sa jeunesse, de cette jeunesse partagée entre les
villas des bord du lac de Constance et l'antique et patricienne cité d'Augs-
bourg. Quant aux caricaturistes, ils affectionnaient ce coin de terre parce
qu'ils y rencontraient les personnages politiques ou mondains, dont ils
aimaient à crayonner les types. C'est là que Carjat exécuta nombre de
portraits-charge, c'est là que Dantan modela plus d'une statuette comique et
 
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