DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.5197#0038
30
L'EXTRACTION DES SARCOPHAGES.
Je donne ici un dessin en perspective, la coupe et le plan de ce
sarcophage (fig. 10).
Fig. 10. — Vue perspective, plan et coupe du sarcophage n° 2.
Le lendemain i8mai, nous prîmes de bonne heure toutes nos mesures
pour attaquer le caveau n° IV. Ce caveau contenait deux sarcophages,
les nos 8 et 9. Ce dernier, un des plus beaux monuments de l'art grec,
devait être transporté au Musée Impérial, tandis que nous avions décidé
de laisser en place le n° 8, qui non seulement était d'un poids considé-
rable, mais encore ne portait aucune sculpture. Le sol du caveau était
plus bas de imo,o que le vestibule (planche III), ce qui rendait l'extraction
du sarcophage n" 9 très difficile, d'autant plus que les violateurs, par
leurs coups redoublés, l'avaient fendu en plus d'un endroit tant de la
cuve que du couvercle. Il était donc impossible de retirer, soit le cou-
vercle, soit la cuve, d'une seule pièce ; mais en détacher les morceaux
était aussi une opération très délicate où l'on risquait fort d ebrécher les
bords des cassures.
On peut voir par la coupe verticale de ce sarcophage dit « le Lycien »
(planche XII) que la cuve et le couvercle avaient été si bien évidés que
les parois en étaient réduites à omi3 d'épaisseur. Les violateurs avaient
L'EXTRACTION DES SARCOPHAGES.
Je donne ici un dessin en perspective, la coupe et le plan de ce
sarcophage (fig. 10).
Fig. 10. — Vue perspective, plan et coupe du sarcophage n° 2.
Le lendemain i8mai, nous prîmes de bonne heure toutes nos mesures
pour attaquer le caveau n° IV. Ce caveau contenait deux sarcophages,
les nos 8 et 9. Ce dernier, un des plus beaux monuments de l'art grec,
devait être transporté au Musée Impérial, tandis que nous avions décidé
de laisser en place le n° 8, qui non seulement était d'un poids considé-
rable, mais encore ne portait aucune sculpture. Le sol du caveau était
plus bas de imo,o que le vestibule (planche III), ce qui rendait l'extraction
du sarcophage n" 9 très difficile, d'autant plus que les violateurs, par
leurs coups redoublés, l'avaient fendu en plus d'un endroit tant de la
cuve que du couvercle. Il était donc impossible de retirer, soit le cou-
vercle, soit la cuve, d'une seule pièce ; mais en détacher les morceaux
était aussi une opération très délicate où l'on risquait fort d ebrécher les
bords des cassures.
On peut voir par la coupe verticale de ce sarcophage dit « le Lycien »
(planche XII) que la cuve et le couvercle avaient été si bien évidés que
les parois en étaient réduites à omi3 d'épaisseur. Les violateurs avaient