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DE LESPRIT HUMAIN. 211

Prejug£s. Soit par la force de son genie soit
par l’etude qu’il fit des Anciens, il comprir
qu’Ariilote n’avoir cte qu’un 74 simple mor-
tel, ibjet comnie les autres homtnes a faire
des fautes: il alla plus loin : il se demoiv
tra a lui-meme que ce Grec en avoit fair
plusieurs; il osa les lui reprocher dans un
tems ou cela pasfoit pour un attentät enor-
me. S’dtant affranchi de Velcla^age du Peri-
patetilme, il inventa une nouveile maniere
de philosopher, qui tenoit allez de teile de
Scneque; il dcrivit les Ej^yr, Livre qui ne
peut etre allez loud par les honnetes gens,
& allez lu par les Philosophes. On y voit
partout le cara£l£re d’un homme raisonnable
qui aime la vertu, maisqui ne la rendpoint
in-
mesle, que je feroy l’opinion d’Aristote sür ce subjeil
des Principes des choses naturelles: lesquels Frincipes
ji bätit de trois pieces, Matiere , Forme & Privation.
Et qu’est il plus vain que de faire l’inanite meme
cause de la produäion des choses qui sont? Cela tou'
tefois ne s’oseroit ebranler que pour l’exercice de la Lo-
gique. On n’y debat rien pourle mettre en deute, niais
pour defendre l’Autheur de l’Ecole, des objeflions etran·
geres: son autorite, c’est le but au - deli duquel il n'eil
pas permis de s’enquerir, EJJdit de Montagne, Liv. II.
Ch, XII. pag.sja.

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