Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres (3.1765)

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„presque toujours. Pourquoi nous trom-
„pons-nous dans Jes jugemcns que nous fai-
„sons sür les qualitis sensibles , lur la gran-
„deur, la figure & le roouvement du Corps,
„ii ce n’est que nous suivons une impression
„iemblable ä celle qui nous porre a croire
„quil y a des Corps? Ne voyons- nous pas
„que le reu eil· chaud, que la neige essblanche,
„que le Solei! eil· tout (klatant de lumiere?
„Ne voyons - nous pas que les qualites len-
„ssbles, aussi bien que les Corps sont hors
„de nous ? Cependant il eil· certain que ces
„qualires sensibles, qye nous voyons hors de
„nous , ne sont point essectivement hors de
„nous 5 ou ss l’on veut il n’y a rien de cer-
„rain sür cela. Quelle raison avons - nous
„donc de juger qu’outre les corps inreili-
„gibles que nous voyons, il y en a encore
„autres que ceuxque nous regardons? Quelle
„evidence a- t-on qu’une impression qui eil·
„trompeuse, non - ieulement ä l’egard des
„qualites sensibles; mais m£me encore ä l’e-
„gard de la figure & du mouvement des
„Corps, ne le soit pas a l’egard de l’exissence
„afluelle des meines Corps? Je demande
„quelle evidence on en a? car pour des
„vrailemblances, je demeure d’accord qu’on
„n’en manque pas”. Recherche de la V critc,
Eclair-