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ses sont-elles également solides, pratiques,
partant également profitables ? Et puis, le
temps y consacré est-il le même ? Times is
money, dit-on tous les jours, c’est là un des
caractères de notre époque. Il s’agit d’attein-
dre but le plus tôt possible et de la làçon la
plus avantageuse pour les élèves.

On a parlé au Congrès du dessin linéaire.
On ne s’est pas entendu ou l’on a refusé de
s’entendre sur ce terme. On comprend or-
dinairement par là le dessin à la règle et
au compas. Nous ne pensons pas qu’il soit
nécessaire de débuter par là ; ce qui nous
paraît essentiel, c’est le dessin à main levée,
le tracé ferme et exact, sans hésitation ni
bégaiement, la reproduction par de simples
lignes des figures fondamentales. — A l’aide
des instruments, on produit des figures ex-
actes, une imitation rigoureuse, c’est vrai.
Nous avouons cependant ne pas trop com-
prendre l’utilité que peut présenter pour le
futur dessinateur,le maniement de la règle
et du compas, auxquels il lui sera défendu
de recourir par la suite. Rien n’empêcherait,
du reste, pour arriver à l’exactitude dès le
début, de permettre l’usage des moyens de
vérification. Seulement nous demanderions
alors une surveillance rigoureuse. Un autre
avantage que nous trouverions à procéder
ainsi, c’est que la vérification après tracé
indiquerait aux élèves l’excès vers lequel ils
penchent ; il leur serait plus facile, dès lors,
de s’en corriger.

Le carré et le cercle sont d’une apprécia-
tion assez facile, le rectangle fournira l’oc-
casion de saisir les proportions, de comparer
les longueurs dans des directions différentes.
Les lignes courbes s’écartant insensiblement
du cercle,le type parfait du genre, donneront
à la main un certain degré de souplesse. De
la combinaison de ces premiers éléments,on
pourra tirer une foule d’exercices simples et
variés, d’une reproduction facile.

Voilà les exercices qui nous paraissent les
plus convenables pour acquérir la fermeté
de tracé, l’habileté d’exécution, la justesse
d’appréciation nécessaires pour commencer
les études proprement dites.

PREMIER DEGRÉ.

11 est indiscutable que l’analyse est né-
cessaire pour arriver rapidement et sûrement
à une reproduction satisfaisante : l’analyse
littéraire et grammaticale est placée par tous
les hommes d’école au premier rang des ex-
ercices de langue maternelle : elle développe
le jugement, provoque la réflexion, vient en
aide à la mémoire.

Vornement se prête parfaitement à cette
élude. Il offre de précieuses ressources pour

les complications successives : les difficul-
tés se présentent,se groupent et se résolvent
insensiblement.

Mais, le reproche qu’on fait à l’ornement,
c’est d’admettre une certaine liberté d’imi-
tation : la reproduction peut n’être pas tout
à fait exacte sans être pour cela trop défec-
tueuse : il y a, en un mot, dit-on, place pour
de légères inexactitudes. Cela peut être
vrai, mais le maître n’est-il pas là pour cor-
riger ? N’est-ce pas lui plutôt que l’élève qui
se contente d’un à peu près ? Qu’il se mon-
tre, dès le début, d’une inflexible sévérité,
et ce reproche disparaîtra. D’ailleurs, on ne
contestera pas que cette partie contribuera
à développer la souplesse de la main, qu’elle
forcera l’élève à suivre toutes les lignes de
son modèle, dans leurs mouvements visibles
ou cachés,dans leurs évolutions compliquées.

Nous obvierons au défaut indiqué plus
haut, si tant est qu’il se maintienne, par
l’étude de la figure humaine, qui exige une
reproduction exacte et minutieuse. L’avan-
tage que nous trouvons à cette marche,
c’est de développer successivement les fa-
cultés ou aptitudes des élèves, de les encou-
rager, de les stimuler dès leurs premiers
essais : quelque petit ornement que l’enfant
ait dessiné, même à demi, il est content de
lui-même, il s’anime, son amour-propre se
met bientôt de Sa partie. Aborder directe-
ment la figure c’est l’exposer, nous semble-
t-il, au découragement.

Toutes ces études du premier degré se-
raient faites au trait, d’après l’estampe, en
ayant soin d’exiger tantôt des reproductions
exactes, tantôt des études agrandies ou ré-
duites.

De même qu’on ne se borne pas à étudier
une langue dans son vocabulaire, ses prin-
cipes ou ses éléments, mais que, de plus,
on orne la mémoire d’extraits appropriés à
l’âge, à la force ou au caractère de l’élève,
de même aussi nous voudrions voir cette
faculté mise en jeu dans le cours de dessin.
M. Bamps, directeur de l’académie de Has-
selt,dans un discours prononcé dernièrement
(Y. Moniteur belge 4 Janvier 1871), cite à ce
propos l’opinion de feu M. Jobard, directeur
du musée de l’Industrie. Nous partageons
entièrement, quant au fond, sa manière de
voir; mais en quoi nous différons, c’est dans
la mise en pratique du système. Celui-ci
consiste dans une reproduction exacte, à
simple vue : le modèle apparaît, l’élève
l’examine,puis un rideau tombe et le travail
commence. Lorsqu’il s’agit de littérature,
le morceau est d’abord étudié, analysé, ex-
pliqué. Ce qui nous paraîtrait le plus ratio-
nel, ce serait l’étude préalable du modèle,

par exemple comme imitation exacte, suivi
de la reproduction mnémonique à une
échelle différente. Cette combinaison serait
plus avantageuse pareeque le modèle se
graverait plus profondément dans l’esprit
des élèves ; le travail de mémoire serait rai-
sonné, tandis qu’autrement il nous parait
plutôt un tour de force ou d’adresse.

Quelques explications sur le caractère de
l’objet reproduit seraient ajoutées aux ob-
servations pratiques. (V. Journal des Beaux-
Arts■, 31 Décembre 1870, p. 196).

Arrivé à ce point, l’élève aura acquis de
l’habileté dans le tracé, de la précision dans
le coup-d’œil, de la souplesse dans l’exécu-
tion; guidé parles indications du maître,
il pourra, par la combinaison des lignes de
force, donner à ses ouvrages un certain ca-
chet d’élégance. Enfin, il aura appris à ana-
lyser d’une façon rationnelle,il se sera accou-
tumé à saisir l’ensemble, le caractère, les
lignes fondamentales de ses études avant de
passer aux menus détails de l’exécution.

E. J. Dardennç.

(La fin au prochain n°.)

Mort de Jean François LGOS.

La ville d’Anvers vient de perdre un de
ses citoyens les plus remarquables et les
plus estimés, M. Jean François Loos, ancien
bourgmestre, ancien représentant,comman-
deur de l’ordre de Léopold, etc. Le nom de
cet homme regretté se rattache, entr’autres,
•d’une manière inséparable au mouvement
littéraire et artistique qui a distingué Anvers,
avant et depuis trente ans environ et surtout,
au mémorable Congrès artistique européen
qui eut lieu à Anvers en 1861 et qui est son
son œuvre à lui. Aucun fait de quelque
importance n’a été posé dans la riche et
glorieuse cité sans porter l’empreinte de
Loos dont le dévouement à sa ville natale
fut servi jusqu’au dernier moment par une
intelligence d’élite, une âme droite et pure
et une activité dévorante. Jean François
Loos est mort à l’âge de 71 ans. Sa mémoi-
re vivra longtemps dans le cœur de ceux
qui ont eu le bonheur de le connaître et la
ville d’Anvers mettra sans doute un soin
jaloux à ce qu’une carrière si utile et si bien
remplie soit éternisée et présentée à la gé-
nération actuelle ainsi qu’aux générations
futures, comme un exemple des vertus et
des devoirs qui caractérisent le véritable ci-
toyen.

Bibliographie.

124. — Le peintre-graveur hollandais et flamand,
ou catalogue raisonné des estampes gravées par les
peintres de L'écgtp hollandaise et flamande. Ouvrage
 
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