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Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,1: Texte 1): Histoire naturelle — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.4820#0392

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OBSERVATIONS SUR LES ASCIDIES SIMPLES. 3 7

Je range parmi les Ascidies à test coriace, celles dont l'enveloppe extérieure est
d'une substance sèche , peu ou point transparente, dure à entamer, doublée inté-
rieurement d'une peau dense, qui souvent a les reflets de la nacre et son opacité;
celles qui admettent dans l'épaisseur de leur enveloppe divers corps marins, et qui
s'incrustent de gravier, de coquillages, de lithophytes, de fucus, &c; celles dont
la surface, sans être ainsi incrustée, est profondément ridée, ou verruqueuse, pa-
pilleuse, scabre, épineuse, velue. Les espèces auxquelles j'attribue un test gélati-
neux, se distinguent par des qualités contraires. Leur enveloppe est plus molle,
plus tendre et plus facile à couper ; elle a la transparence de la gelée ou du cartilage.
Elle est doublée d'une membrane mince et séreuse ; sa surface est unie ou simple-
ment bosselée, le plus souvent glabre et polie. Enfin il est rare qu'elle reçoive
dans sa substance quelques corps étrangers.

Ces deux divisions présentent encore les différences suivantes. Les Ascidies à
test coriace ont l'orifice branchial ouvert en quatre rayons; l'anal, de même, ou
fendu transversalement. Les Ascidies à test gélatineux, lorsqu'elles sont pourvues
de rayons, en ont communément de huit à neuf à leur orifice branchial, et pas
moins de six à l'orifice anal ( 1).

Enfin, comme le nombre des rayons, dans les Ascidies contractées ou privées
de vie, est souvent difficile à déterminer, s'il restoit de l'incertitude sur la place
d'un individu quelconque, on la feroit cesser par une simple section du sac
branchial : car toutes les espèces que je considère comme des Ascidies à test
coriace, ont leurs branchies divisées longitudinalement par des plis saillant à l'in-
térieur, réguliers etpermanens (2); et toutes celles que j'admets parmi les Ascidies
à test gélatineux , ont leurs branchies unies et sans aucun pli.

Chacune de ces divisions possède des espèces sessiles et des espèces pédiculées ,
avec cette différence néanmoins que, dans la première division, le pédicule naît du
sommet du corps, et, dans la seconde, de sa base; de sorte que chez les espèces
de cette seconde division le corps est véritablement supporté par le pédicule,
tandis que chez celles de la première il y est plutôt suspendu.

Tels sont les résultats généraux des observations que j'ai pu faire sur les
Ascidies de ma collection et sur celles que M. Cuvier a bien voulu me com-
muniquer.

Les Ascidies a. test coriace et pédicule, composent..... le genre Boltenia.

Les Ascidies à test coriace, sessile,................ te genre Cynthia.

Les Ascidies à test gélatineux, sessile,............. Je genre Phallusia.

Les Ascidies à test gélatineux, pédicule,............ le genre Clavellina.

(1) La tunique adhère moins fortement aux orifices « maintenus constans, quelles que soient d'ailleurs les di-
vans cette seconde division; la membrane veloutée qui » latations du sac branchial, par des ligamens et des
double ces orifices a moins d'épaisseur et de solidité. «vaisseaux sanguins qui traversent sur leur base et enve-

(2) « Ces plis, suivant la remarque de M. Cuvier, sont » loppent ce sac comme autant de cerceaux. »
 
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