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https://doi.org/10.11588/diglit.4728#0002
PRÉFACE
Λ11 mois de Mars 1881, je me rendis à Épidaure, pour faire exécuter des fouilles dans h1 sanctuaire
<Γ Esculape, au Irais de la Société archéologique. Je commençai immédiatement mes travaux par le
théâtre de Polyclète; mais, après avoir fini le déblaiement de l&cavea, de l'orchestre et d'une partie de la
scène, je fus obligé,au mois de Juillet, d'interrompre ces fouilles pour me rendre à Délos, où m'apellaient
les fouilles de l'École Française d' Athènes.
1/ année suivante, au mois de Mars, je me rendis de nouveau à Épidaure, et, après avoir complètement
déblayé la scène du théâtre, je lis exécuter des fouilles dans l'enceinte sacrée, où je découvris un grand et
bel édifice circulaire, la Tholos de Polyclète, et le soubassement d'un temple dorique, qui paraissait être
celui d' Esculape.
Le déblaiement complet de ce temple eut lieu en 188:?, lors de ma troisième campagne à Épidaure. C'est
alors que je découvris aussi un grand portique à côté du temple, VAbaton, où dormaient ceux qui venaient
demander au dieu leur guérison. Je trouvai la même année les laineuses inscriptions des guérisons.
L'année suivante, je découvris le temple d'Artemis et les grands Propylées d'ordre dorique. En 1885,
je fis exécuter des fouilles près du temple d'Esculape et déblayer un édifice que j'avais découvert à l'es^
de ce temple ; je trouvai aussi l'inscription contenant les dépenses faites pour la construction du temple. Du-
rant ce travail, je fus appelé à Athènes, où Γ on me confia la place vacante de Directeur général des anti-
quités et des musées.
L'année suivante, 1886, on envoya sur ma proposition à Épidaure M. V. Staïs, avec la mission
d'y compléter les travaux que j'avais fait exécuter dans le voisinage du temple et que j'avais été
obligé de laisser inachevés. M. Staïs fit déblayer en 1886 et 1887 l'édifice romain du coté Ν. E. du tem-
ple; il y trouva un grand nombre de statues et d'inscriptions.
appelé depuis ή Athènes, comme je viens de le dire, et retenu dans cette ville par d'autres tra-
vaux, surtout parles fouilles que j'ai fait exécutera l'Acropole de 1886 à 1890, je n'ai pu reprendre,
à mon grand regret, mes fouilles à Épidaure; ce il'est que depuis quelques jours que je lésai re-
commencées aux frais de la Société archéologique. Mon but est de faire complètement déblayer tout
le sanctuaire.
Depuis le commencement de mes fouilles, j'en ai successivement exposé les divers résultats dans
Γ 'Αθήναιον (vol. IX, p. 464 et vol. X, p. 53 et 542) dans les Πρακτικά de la Société archéologique (1881 p.
47; 1882 p. 75; 1883 p. 45; 1884 p. 54; 1885 p. 29) et dans Γ Έφημεοις αρχαιολογική (1883 p. 25, 85, 147,
197; 1884 p. 21, 49; 1885 p. 1, 41, 05, 189, 231 ; 1886 p. 145). Mais ces rapports restent inconnus pour la
plupart des étrangers, qui ignorent le grec. Afin de les mettre à la portée d'un plus grand nombre de
lecteurs, je me suis résolu à en faire paraître en français un résumé, où plutôt à présenter un exposé
d' ensemble de mes travaux.
Ce premier volume, acompagné de dessins exécutés par Mrs W. Dôrpfeld et G. Cawérau, est destiné à
faire connaître au lecteur les principaux résultats des fouilles de 1881 à 1887. Dans un second volume,
je porterai à la connaissance du public les résultats qu' amèneront les travaux déjà commencés en 1891.
Je prends cet engagement dans Γ espoir que j'aurai le loisir et les moyens de mener à bonne fin
les travaux, c' est à dire de déblayer complètement tout le sanctuaire d' Esculape et de réaliser ainsi ce
que je considère comme un devoir et ce qui est aussi mon vœu le plus ardent; car ce sera un des plus grands
bonheurs de ma vie (pie de pouvoir compléter une œuvre, à laquelle j'ai déjà consacré cinq ans de ma
vie au milieu de privations et de soutfrances pénibles dans un lieu qui était alors un véritable désert.
Athènes, le 4 Février 1891
P. Cavvadias
Λ11 mois de Mars 1881, je me rendis à Épidaure, pour faire exécuter des fouilles dans h1 sanctuaire
<Γ Esculape, au Irais de la Société archéologique. Je commençai immédiatement mes travaux par le
théâtre de Polyclète; mais, après avoir fini le déblaiement de l&cavea, de l'orchestre et d'une partie de la
scène, je fus obligé,au mois de Juillet, d'interrompre ces fouilles pour me rendre à Délos, où m'apellaient
les fouilles de l'École Française d' Athènes.
1/ année suivante, au mois de Mars, je me rendis de nouveau à Épidaure, et, après avoir complètement
déblayé la scène du théâtre, je lis exécuter des fouilles dans l'enceinte sacrée, où je découvris un grand et
bel édifice circulaire, la Tholos de Polyclète, et le soubassement d'un temple dorique, qui paraissait être
celui d' Esculape.
Le déblaiement complet de ce temple eut lieu en 188:?, lors de ma troisième campagne à Épidaure. C'est
alors que je découvris aussi un grand portique à côté du temple, VAbaton, où dormaient ceux qui venaient
demander au dieu leur guérison. Je trouvai la même année les laineuses inscriptions des guérisons.
L'année suivante, je découvris le temple d'Artemis et les grands Propylées d'ordre dorique. En 1885,
je fis exécuter des fouilles près du temple d'Esculape et déblayer un édifice que j'avais découvert à l'es^
de ce temple ; je trouvai aussi l'inscription contenant les dépenses faites pour la construction du temple. Du-
rant ce travail, je fus appelé à Athènes, où Γ on me confia la place vacante de Directeur général des anti-
quités et des musées.
L'année suivante, 1886, on envoya sur ma proposition à Épidaure M. V. Staïs, avec la mission
d'y compléter les travaux que j'avais fait exécuter dans le voisinage du temple et que j'avais été
obligé de laisser inachevés. M. Staïs fit déblayer en 1886 et 1887 l'édifice romain du coté Ν. E. du tem-
ple; il y trouva un grand nombre de statues et d'inscriptions.
appelé depuis ή Athènes, comme je viens de le dire, et retenu dans cette ville par d'autres tra-
vaux, surtout parles fouilles que j'ai fait exécutera l'Acropole de 1886 à 1890, je n'ai pu reprendre,
à mon grand regret, mes fouilles à Épidaure; ce il'est que depuis quelques jours que je lésai re-
commencées aux frais de la Société archéologique. Mon but est de faire complètement déblayer tout
le sanctuaire.
Depuis le commencement de mes fouilles, j'en ai successivement exposé les divers résultats dans
Γ 'Αθήναιον (vol. IX, p. 464 et vol. X, p. 53 et 542) dans les Πρακτικά de la Société archéologique (1881 p.
47; 1882 p. 75; 1883 p. 45; 1884 p. 54; 1885 p. 29) et dans Γ Έφημεοις αρχαιολογική (1883 p. 25, 85, 147,
197; 1884 p. 21, 49; 1885 p. 1, 41, 05, 189, 231 ; 1886 p. 145). Mais ces rapports restent inconnus pour la
plupart des étrangers, qui ignorent le grec. Afin de les mettre à la portée d'un plus grand nombre de
lecteurs, je me suis résolu à en faire paraître en français un résumé, où plutôt à présenter un exposé
d' ensemble de mes travaux.
Ce premier volume, acompagné de dessins exécutés par Mrs W. Dôrpfeld et G. Cawérau, est destiné à
faire connaître au lecteur les principaux résultats des fouilles de 1881 à 1887. Dans un second volume,
je porterai à la connaissance du public les résultats qu' amèneront les travaux déjà commencés en 1891.
Je prends cet engagement dans Γ espoir que j'aurai le loisir et les moyens de mener à bonne fin
les travaux, c' est à dire de déblayer complètement tout le sanctuaire d' Esculape et de réaliser ainsi ce
que je considère comme un devoir et ce qui est aussi mon vœu le plus ardent; car ce sera un des plus grands
bonheurs de ma vie (pie de pouvoir compléter une œuvre, à laquelle j'ai déjà consacré cinq ans de ma
vie au milieu de privations et de soutfrances pénibles dans un lieu qui était alors un véritable désert.
Athènes, le 4 Février 1891
P. Cavvadias