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Kabbadias, Panagiōtēs
Fouilles d'Epidaure (Band 1) — Athen, 1891

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https://doi.org/10.11588/diglit.4728#0115
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FOUILLES D'EPIDAURE 117

259), par des malades guéris exprimant leur reconnaissance au dieu (nos 5, 6, 149, 155, 159, 169) et par di-
verses personnes (p. 55, § 9, etc). Le Hiéron servait aussi comme archives de la ville d'Épidaure, car c'est
là qu'on avait exposé un décret d'arbitrage de la ville de Mégare, concernant les disputes des Épidauriens
et des Corinthiens pour les limites de leurs territoires (n° 234).

Parmi les offrandes qui remplissaient le sanctuaire, les plus imposantes étaient les statues d'hommes
érigées tantôt par la ville d'Épidaure et par d'autres villes grecques (nos 28, 172*, 199, 203, 205-207, 208-209),
tantôt par diverses personnes. Quelques-unes étaient sans doute des statues des malades guéris, érigées par
eux-mêmes ou par leurs parents; mais la plupart étaient des statues honorifiques. Le Hiéron était
devenu l'un des sanctuaires les plus importants de l'antiquité ; il était plein d'attrait pour les fidèles qui le
fréquentaient et pour les étrangers qui le visitaient. Chacun donc s'empressait d'y élever une statue à ses
parents et à ses bienfaiteurs. La piété, la reconnaissance, et souvent même la flatterie, y trouvaient un
endroit à souhait pour s'étaler.

Parmi les personnages honorés par la ville d'Épidaure, nous notons un comédien Διομήδης 'Αθηνο-
δώρου d'Athènes (n° 194) et un historien Philippe de Pergame (n" 170)*. La même ville a élevé des statues
à un grand nombre de personnages romains, parmi lesquels Livie (η"Λ 214-215), Tibère (nos 219-220).
Claude (n° 222), Adrien (n* 226), Marc-Aurèle (n* 260), Septime Sévère (n° 107), Caracalla (n° 106), etc. Mais
la flatterie des Épidauriens est allée encore plus loin : non seulement ils ont divinisé le César Auguste (n°
189), mais ils ont admis, dans l'enceinte sacré, le culte de la fameuse Drusilla, dont une jeune fille d'Épi-
daure était prêtresse (n° 221).

Calendrier d'Épidaure. A la page 103 j'ai donné une liste des noms des 12 mois du calendrier
d'Épidaure qui était en usage au IV siècle (n° 242). A la même page j'ai remarqué que ce calendrier a
changé à l'époque romaine. De même que dans d'autres cités grecques, s'introduit aussi à Épidaure l'usage
de substituer au nom de chaque mois l'indication de son numéro d'ordre, par exemple : urtv τέταρτος, δω-
δέκατος etc.

Ère•. Les monuments épigraphiques trouvés dans le Hiéron sont datés d'après des ères diffé-
rentes que voici :

1" ère de l'arrivée d'Adrien en Grèce (nns 35, 36). qui probablement a eu lieu en 124 après J. - C, à en
juger d'après l'inscription n° 226 (« δημαρ^ικής εξουσίας το 1Γ υπατον το Γ'»). Pour cette question, voyez
mon article «Περχ της εις την Ελλάδα επιδημίας τοΰ Αδριανού» dans le Δελτίον άρ^αιολογικόν, 1892.

2° ère de l'inauguration d'un 'Ολύμπιον dans le Hiéron et de la fête Πανελλήνιον (n° 35), 131 ap. J. - C.

3° d'autres ères inconnues (n° 37, cf. n" 38).

* Lorsque la page 61 (n° 170) a été imprimée, je ne connaissais pas l'article de M. Foucart sur cet historien, publié dans la
Revue de Philologie, 1878, p. 217 (cf. Susemihl : G e se h. d e r a le x. Lit., p. 617, note 466° ). Je vois à présent que M.
Foucart est arrivé aux mêmes conclusions que moi, c'est-k-dire que la seconde partie de l'inscription est la préface de l'ouvrage
même de cet historien. Quant a la date de l'inscription, je dois remarquer que d'autres inscriptions du Hiéron sûrement datées, sur-
tout l'inscription n° 27, ne nous permettent pas, à cause de la forme des lettres, de l'attribuer a une époque antérieure du commence-
ment du 11° siècle. Comme je l'ai déjà remarqué (p. 62), elle peut dater du IIe et même du Ier siècle av. J. - C. Au commencement du IIe
siècle, l'A n'a pas, à Kpidaure, la barre médiane brisée; il commence seulement à l'avoir un peu légèrement inclinée (voyez le facsi-
mile n° 27). Ce n'est qu'à l'époque de Mummius (v. n° 20), qu'on rencontre, pour la première fois, 1' A avec la barre brisée.

SUPPLEMENT

SCULPTURES

Les planches VIII et IX contiennent des dessins des principales sculptures provenant du temple d'Es-
culape. J'ai parlé de ces sculptures pages 19-21. A présent, j'ajoute une autre planche, la planche XI, où
sont représentées en phototypie, ces sculptures et quelques autres trouvées dans les fouilles de 1886. Ces
 
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