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Kabbadias, Panagiōtēs
Fouilles d'Epidaure (Band 1) — Athen, 1891

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https://doi.org/10.11588/diglit.4728#0003
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INTRODUCTION

Le culte d'EscuIape à Ëpidaure. — Le sanctuaire d'Esculape et ses inuiiuinenis — Liai du sanctuaire

avant le commencement des fouilles.

Le culte d' Esculape, dont la Thessalie fut le berceau, s' introduisit de très bonne heure à Ëpidaure.
C'est en effet à Ëpidaure qu' était né ce dieu, lils d' Apollon et de Coronis, fille du Lapithe Phlegyas, qui
suivi de sa allé s' était fendu à Ëpidaure; a'est là aussi que se trouvaient lesserpents consacrés à Escu-
lape et c'est de là que son cuire s'était répandu, directement ou indirectement, jusqu* à Athènes, Cy-
rène, Smyrne, Pergame, dans le reste de la Grèce, et même jusqu' à Rome.

Tout le pays était consacré à cette divinité ; mais on Γ adorait surtout dans une vallée située à trois
heures au s. E. de la ville d'Épidaure et entourée du mont Tithion, où était né Esculape, et du mont Cynor-
tion, où se trouvait un temple d' Apollon Maléatas. Cette vallée s' appelait le ffiéron et était fréquentée
par un grand nombre de malades, qui, de tous les points de la Grèce, venaient chercher leur guérison
dans le plus renommé des sanctuaires de cette divinité fcutélaire et secourable.

Ce sanctuaire d' Esculape, comme tous les autres sanctuaires de ce dieu, n' était pas à proprement
parler un hospice, où Ton venait se faire soigner par îles médecins de profession, instruits et expérimentés;
<•' était un lieu sacré, οίι Γ on accourait se placer sous la protection du dieu; on ne comptait pas sur le se-
cours delà science humaine ; on se confiait à une force céleste et Γ on attendait un miracle. Le malade
arrivé à Épidaure devait d' abord se purifier à Γ eau de la source sacrée, ensuite l'aire des sacrifices sur
Γ autel d' Esculape ; ainsi préparé, il s' installait pour la nuit dans un portique sacré, situé près du
temple; ce portique se nommait Άβατον. Ά la tombée de la nuit, on allumait les lampes sacrées et le
prêtre célébrait une sorte d' oilice du soir. Luis tout le monde se couchait ; le zacore éteignait les lumi-
ères et invitait les malades à dormir. Ainsi commençait la nuit sacrée pendant laquelle Esculape taisait,
en songe, ses apparitions aux malades; il leur indiquait soit le traitement à suivre, soit les actes religieux
à accomplir, en échange d'une soudaine et merveilleuse guérison. Le plus souvent il les guérissait toul
de suite soit par un mot, qu' il prononçait, soit par une opération,qu'il exécutait lui-même. Le matin ces
malades se levaient guéris à leur grand étonnement ; ils sortaient de l'Abaton en rendant des actions de
grâces au dieu sauveur.

J'ai eu la bonne fortune de trouver dans les fouilles de 1' Abaton deux inscriptions (v. chap. 111
n" 1 et2) des six stèles mentionnées par Pausanias (11,27). Ces inscriptions nous initient d' une manière fort
curieuse à la thérapeutique sacrée d' Esculape à Épidaure. Quelques-uns des cas mentionnés dans ces
inscriptions nous donnent une.idée admirable du savoir l'aire du dieu médecin. Une femme de Lacédé-
inone était hydropique. Sa mère s' en alla consulter pour elle le dieu d' Épidaure. Elle eut en songe une
vision dans laquelle il lui semblait que le dieu coupait la tête de si fille et suspendait son corps, le cou
ΘΠ lias; tandis que Γ eau s'en échappait en abondance, le dieu, détachant le corps, rajustait la tête
sur le cou. Après cette vision, la mère retourna à Lacédémone, où elle trouva sa fille guérie. - Lu homme
avait un cancer à Γ estomac; il vint à Épidaure, s' endormit et eut une vision, « 11 lui sembla que le dieu
ordonnait aux serviteurs, qui Γ accompagnaient, de le saisir et de le tenir fortement pendant qu' il lui
ouvrait le ventre. L' homme commença par s' enfuir, mais les serviteurs le rattrapèrent et Γ attachè-
rent; alors Esculape lui ouvrit le ventre, pratiqua 1' excision du cancer, recousit le ventre et délivra

Γ homme de ses liens. Aussitôt après il sortit guéri». - Un autre ho......e étant devenu victime de la perfidie

de sa, belle mère, qui avait jeté des sangsues dans un mélange de vin et de miel qu' il avait avalé, «''tait
venu à Epidaure et y avait eu en songe la vision suivante. «Il lui semblait que le dieu lui ouvrait la poi-
 
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