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https://doi.org/10.11588/diglit.4728#0005
INTRODUCTION
de sacrifier à Esculape et ne pas oublier de régler les honoraires. Λ ce traitement, qui a duré pendant neuf
jours, le malade fut redevable de sa guérison.
()n faisait alors tous les efforts possibles pour maintenir la réputation du sanctuaire, ("est pourquoi
la caisse du temple émit toujours dans un état florissant, au point de devenir un objet, de convoitise et
de pillage. 11 fut en effet ravagé par les pirates Ciliciens et même par Sylla en 87 av. J. C. Cependant ces
ravages furent sans graves conséquences et, si quelque chose manquait au sanctuaire, la munificence d'un sé-
nateur romain, qui fut plus tard l'empereur Antonin, y sut pourvoit-. Antonin embellit en effei le sanctuaire
de divers édifices, tels que le bain d' Esculape, un temple des dieux nommés Epidotes, un temple d' Hygie,
un autre d' Esculape et d' Apollon surnommés Égyptiens; il lit couvrir le portique, qui portail le nom de
Cotys. 11 lit aussi bâtir hors des limites du sanctuaire un édifice, où Γ on transportait les femmes en couches
et les moribonds, parce qu' à Bpidaure, comme à Délos, le rite excluait de Γ enceinte sacrée toutes les
souillures, (pli s' attachent, à la naissance ou à la mort ; par conséquent, au lieu de laisser les malades mou-
rir en paix, on les chassait du sanctuaire. Antonin ht, aussi bâtir d' autres édifices près du temple d' Apol-
lon Maléatas et un réservoir d' eau.
C est immédiatement après la construction de ces édifices pat- Antonin (pie Pausanias visita le sanctu-
aire, dont il nous a laisse une courte description. Le sanctuaire se trouvait alors dans un état assez flo-
rissant; les découvertes qu' ont amenées les fouilles nous apprennent qu' il ne cessa d'être prospère qu' au
derniers temps du paganisme. Après le triomphe du christianisme, on détruisit un grand nombre de sta-
tues et le sanctuaire l'ut habit/' par une population inconnue, qui habita les édifices, qui restaient encore
debouts, et construisit aussi quelques maisonnettes semblables à celles qui ont été découvertes à Olympie.
En démolissant ces cabanes, j' ai trouvé des fragments des sculptures, employés connue matériaux de con-
struction. La principale cause delà destruction des monuments du sanctuaire paraît pourtant résulter
d' un tremhlenieiit de terre. Avec le temps, la couche, qui couvrait les ruines, fut elle-même recouverte par
un bois.
Dans cet état le sanctuaire attira de bonne heure Γ attention des voyageurs et des archéologues, l'ou-
queville (liv. XIV, chai». IV) soupçonnait (pie ce sol sacré d' Esculape cachait de précieux trésors artisti-
ques. Ern. Curtius espérait que des fouilles bien conduites pourraient donner des résultats de la plus haute
importance. Blouet (Expéd. de Morée II p. 163) au contraire, s' apercevant (pie le remblai du sol antique
•'■tait peu épais, était loin d' être aussi optimiste; il prétendait que des fouilles faites sur l'emplacement de
ce sanctuaire seraient sans résultats.
Tel était le sanctuaire d' Esculape avant le commencement des fouilles, dont j' ai résumé Γ histoire à
la page 3 et dont je vais à exposer les résultats dans les chapitres suivants.
de sacrifier à Esculape et ne pas oublier de régler les honoraires. Λ ce traitement, qui a duré pendant neuf
jours, le malade fut redevable de sa guérison.
()n faisait alors tous les efforts possibles pour maintenir la réputation du sanctuaire, ("est pourquoi
la caisse du temple émit toujours dans un état florissant, au point de devenir un objet, de convoitise et
de pillage. 11 fut en effet ravagé par les pirates Ciliciens et même par Sylla en 87 av. J. C. Cependant ces
ravages furent sans graves conséquences et, si quelque chose manquait au sanctuaire, la munificence d'un sé-
nateur romain, qui fut plus tard l'empereur Antonin, y sut pourvoit-. Antonin embellit en effei le sanctuaire
de divers édifices, tels que le bain d' Esculape, un temple des dieux nommés Epidotes, un temple d' Hygie,
un autre d' Esculape et d' Apollon surnommés Égyptiens; il lit couvrir le portique, qui portail le nom de
Cotys. 11 lit aussi bâtir hors des limites du sanctuaire un édifice, où Γ on transportait les femmes en couches
et les moribonds, parce qu' à Bpidaure, comme à Délos, le rite excluait de Γ enceinte sacrée toutes les
souillures, (pli s' attachent, à la naissance ou à la mort ; par conséquent, au lieu de laisser les malades mou-
rir en paix, on les chassait du sanctuaire. Antonin ht, aussi bâtir d' autres édifices près du temple d' Apol-
lon Maléatas et un réservoir d' eau.
C est immédiatement après la construction de ces édifices pat- Antonin (pie Pausanias visita le sanctu-
aire, dont il nous a laisse une courte description. Le sanctuaire se trouvait alors dans un état assez flo-
rissant; les découvertes qu' ont amenées les fouilles nous apprennent qu' il ne cessa d'être prospère qu' au
derniers temps du paganisme. Après le triomphe du christianisme, on détruisit un grand nombre de sta-
tues et le sanctuaire l'ut habit/' par une population inconnue, qui habita les édifices, qui restaient encore
debouts, et construisit aussi quelques maisonnettes semblables à celles qui ont été découvertes à Olympie.
En démolissant ces cabanes, j' ai trouvé des fragments des sculptures, employés connue matériaux de con-
struction. La principale cause delà destruction des monuments du sanctuaire paraît pourtant résulter
d' un tremhlenieiit de terre. Avec le temps, la couche, qui couvrait les ruines, fut elle-même recouverte par
un bois.
Dans cet état le sanctuaire attira de bonne heure Γ attention des voyageurs et des archéologues, l'ou-
queville (liv. XIV, chai». IV) soupçonnait (pie ce sol sacré d' Esculape cachait de précieux trésors artisti-
ques. Ern. Curtius espérait que des fouilles bien conduites pourraient donner des résultats de la plus haute
importance. Blouet (Expéd. de Morée II p. 163) au contraire, s' apercevant (pie le remblai du sol antique
•'■tait peu épais, était loin d' être aussi optimiste; il prétendait que des fouilles faites sur l'emplacement de
ce sanctuaire seraient sans résultats.
Tel était le sanctuaire d' Esculape avant le commencement des fouilles, dont j' ai résumé Γ histoire à
la page 3 et dont je vais à exposer les résultats dans les chapitres suivants.