FOUILLES D'EPIDAURE
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restituer le nom du sculpteur qui a fait les έναιέ-
τια. Baunack remplit la lacune par le mot κερκίδος;
il écrit : [ç, κερκίδας και έναι]ετίων. Mais les έναιέτια
seulement ont été faits sans adjudication (v. aussi
1. 112); les κερκίδες ont été données en adjudication
( 1. 89). Il nous faut donc lire ό δείνα εϊλετο κερκίδα
έργάσασθαι. Des expressions analogues se trouvaient
probablement dans les lignes 95-9G. Pour le mot
έναιέτια, voyez 1. 112, note.
L. 100. παραι[ε]τίδας etc : On sait que les simae
des longs côtés du temple (le chéneau qui couron-
nait le temple et dont les mufles de lion servaient à
l'écoulement de l'eau qui tombait sur le toit) s'ap-
pelaient παραιετίδες; celles qui étaient placées sur
les deux côtés du fronton s'appellaient έπαιεχίδες
(voyez Bcetticher: Tektonik, I, p. 255, note 4). Dans
notre inscription, il semble que toutes ces simae
soient appelées παραιετίδες. Άγεμόνες sont les καλυ-
πτηρες ou κεραμίδες άνθεμωτοί, ces palmettes qui
couronnent, de distance en distance, les παραιετίδες.
Dans la pi. VI, flg. 3, on voit (1rs dessins des παραιε-
τίδες avec des λεοντοκεφαλαΐ (1. 108, 294) couronnées
des άγεμόνες. On y voit aussi une άγεμών lig. 10.
Les παραιετίδες et les άγειιόνες sont faites en mar-
bre Quant aux βάθρα τοϊς άκρωτηρίοις, on sait que
les acrotères étaient placés sur des bases distinctes.
L. 102. Dans la lacune, à la fin de la ligne, nous
pouvons restituer έναιετίων ( ]. 112, note). La lacune
sera remplie si nous ajoutons le nom d'un ga-
rant, Εύκλης par exemple. Nous pouvons donc re-
stituer: ένγυος Λυσίω[ν, Εΰκλης? έναιετίων] Άγα-
Οίνωι etc.
L. 103-104. J'ai déjà dit [dus liant (p. 83) que le
Τ est un chiffre; il a la valeur de 3 χαλκοί. —Pour
les payements indiqués dans ces lignes, voyez 1.
112, note.—[Θεο]δό[τωι άρ^ιτέκτο]νι: restitution de
IVellwitz. On distingue sur la pierre, après les let-
tres ΔΟ, une ligne verticale; c'est le reste du T.
L. 105-107. Dans ces lianes il s'agit d'argent
reçu et dépensé pour χρυσέος ά',λος. Ces clous d'or
ont servi probablement pour la porte de la cella,
pour laquelle on a, aussi employé de l'ivoire (1. 65).
On a, donc reçu et dépensé: Γ de la, caisse d'Escu-
lape une somme inconnue; 2° de la même caisse 430
drachmes attiques et 2 oboles; 3° de la. part d'E{/6o-
λος une somme inconnue de drachmes d'Égine; 4" de
la part d^Ayéucov 70 dr.; 5° d'Hermione 1241 dr. et 3
ob. L'argent reçu παρ Εύβόλο, παρ Άγέμονος et έξ
Έρμιόνος est de l'argent amassé par des contribu-
tions (voyez une liste de contribution dans le n°
244). — La lacune à la fin de la liane 105 se com-
pose de huit lettres environ; nous pouvons donc y
restituer μναϊ δύο, par exemple, ou quelque chose
d'analogue (ν. μνΰν αργυρίου; inscription n° 3).—
ά(τ)θικα\ δραχμαΐ : sur la pierre est écrit ΑΘΙ"; je
crois que si nous y ajoutons un Τ nous avons un
sens très satisfaisant (άττικαι δραχμαι se rencontrent
dans l'inscription n" 244). Cela étant, nous pouvons
avec assurance restituer, plus loin, [αίγψαίο, c'est
à dire νομίσματος (cf. l'inscription suivante).
L. 107. μ[ακ]έλλ[(ο)]: sur la pierre est écrit Ω au
lieu de O. Ce mot se rencontre aussi dans les li-
anes 290, 293, 301. Μάκελλον est une grille ; d'après
la ligne 298, elle était de fer. Hésychius'. μάκελος-
δρΰφρακτος, et plus loin, μακέλα• φράγματα, δρνφρα-
κτος, et μάκελλα- τα αυτά. A quoi servait ce μάκελ-
λον, nous ne le savons pas. Il n'es! pas impossible
qu'où l'ait l'ait pour fermer une partie de la
cella, où devait être placée la statue d'Eseulape: cf.
1. 75, note.
L. 108. λεοντοκεφαλάν: pour les mufles de lion,
voyez 1. 105-107, note.
L 109. έπικαθάρσιος: lecture certaine, restituée
par Baunack.
L. 111. On ne sait pas pour quelle raison Astias
a reçu un salaire de 270 drachmes. Prellwitz et
Baunack croient qu'il travaillait comme assistant
de l'architecte Θεόδοτος, qu'il était par suite ύπαρ-
χιτέκτων.
L. 112. έναιετίων: Par ce passage, ainsi que par le
passage de la ligne 97-98, on voit que les έναιέτια
(statues des frontons, cf. G. 1. A. IV, 297*.β) n'ont
pas été faits par adjudication. Du passage: Έκτο-
ρίδαι έναιετίων τάς ετέρας κερκίδος, il ne résulte pas
qu' Έκτορίδας ait fait toutes les statues de l'un des
frontons; il a fait seulement quelques statues de ce
fronton. Or, les statues des frontons ont été exécu-
tées par Έκτορίδας, par un autre sculpteur dont il
faut chercher le nom dans la lacune de la liane 98,
et peut-être par 'Λγαθϊνος (1. 102-1031 par Λνσίων
( 1. 103), par un autre sculpteur dont le nom com-
mence par Θηρ (1. 103), par un autre, dont le nom
finit en φας (1. 10Ί), et encore par Έκτορίδας (1. 104).
De plus, Πασίθεμις a reçu un salaire de 12 dr. pour
les έναιέτια (1. 302). Je ne comprends pas]pourquoi
M. Foucart croit que θεοξενίδας a exécuté les έ-
ναιέτια de Γ un des frontons: θεοξενίδας n'est qu'un
garant( 1. 98, 99). Έκτορίδας, qui a exécuté des sta-
tues de l'un des frontons, est probablement le même
sculpteur (pie celui de l'inscription n° 17.—θεοδότω[ι]
etc: pour les 70 dr. reçues par Théodote comme
supplément, voyez p. 84.
L. 113-219. Il est impossible d'obtenir une lecture
plus complète de ces lignes. J'ai admis aussi quel-
ques lectures laites par Baunack, quoiqu'elles ne
soient pas certaines. Enfin, tout est douteux dans ce
texte.
L. 172. Sur la pierre est écrit |J|j|||; il faut donc
lire soit |||||<;>, soit |||| [iPJ.
L. 224. κύφ[ω]σιν: ν. aussi 1. 232. On ne sait pas
ce que sont ces κύρωνες ; κύ&ων désigne en général
un morceau de bois courte.
L. 228. ξύλου av8émoç:la conjecture de Baunack,
que ξύλου άνθεσις peut avoir ici la signification de
construction d'un échafaudage,me semble probable.
L. 231. θησαυρόν: les dépenses faites pour la con-
struction de ce θησαυρός (cf. 1. 233, 230, 243) ne
sont pas assez élevées pour qu'on puisse admettre
qu'il était un édifice tel que les Θησαυροί d'Olympie.
Baunack l'identifie avec le θησαυρός mentionné
dans l'inscription n° 3; il croit qu'il était une petite
construction dans la cella du temple qui devait ser-
vir pour la conservation des trésors du dieu. Un
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restituer le nom du sculpteur qui a fait les έναιέ-
τια. Baunack remplit la lacune par le mot κερκίδος;
il écrit : [ç, κερκίδας και έναι]ετίων. Mais les έναιέτια
seulement ont été faits sans adjudication (v. aussi
1. 112); les κερκίδες ont été données en adjudication
( 1. 89). Il nous faut donc lire ό δείνα εϊλετο κερκίδα
έργάσασθαι. Des expressions analogues se trouvaient
probablement dans les lignes 95-9G. Pour le mot
έναιέτια, voyez 1. 112, note.
L. 100. παραι[ε]τίδας etc : On sait que les simae
des longs côtés du temple (le chéneau qui couron-
nait le temple et dont les mufles de lion servaient à
l'écoulement de l'eau qui tombait sur le toit) s'ap-
pelaient παραιετίδες; celles qui étaient placées sur
les deux côtés du fronton s'appellaient έπαιεχίδες
(voyez Bcetticher: Tektonik, I, p. 255, note 4). Dans
notre inscription, il semble que toutes ces simae
soient appelées παραιετίδες. Άγεμόνες sont les καλυ-
πτηρες ou κεραμίδες άνθεμωτοί, ces palmettes qui
couronnent, de distance en distance, les παραιετίδες.
Dans la pi. VI, flg. 3, on voit (1rs dessins des παραιε-
τίδες avec des λεοντοκεφαλαΐ (1. 108, 294) couronnées
des άγεμόνες. On y voit aussi une άγεμών lig. 10.
Les παραιετίδες et les άγειιόνες sont faites en mar-
bre Quant aux βάθρα τοϊς άκρωτηρίοις, on sait que
les acrotères étaient placés sur des bases distinctes.
L. 102. Dans la lacune, à la fin de la ligne, nous
pouvons restituer έναιετίων ( ]. 112, note). La lacune
sera remplie si nous ajoutons le nom d'un ga-
rant, Εύκλης par exemple. Nous pouvons donc re-
stituer: ένγυος Λυσίω[ν, Εΰκλης? έναιετίων] Άγα-
Οίνωι etc.
L. 103-104. J'ai déjà dit [dus liant (p. 83) que le
Τ est un chiffre; il a la valeur de 3 χαλκοί. —Pour
les payements indiqués dans ces lignes, voyez 1.
112, note.—[Θεο]δό[τωι άρ^ιτέκτο]νι: restitution de
IVellwitz. On distingue sur la pierre, après les let-
tres ΔΟ, une ligne verticale; c'est le reste du T.
L. 105-107. Dans ces lianes il s'agit d'argent
reçu et dépensé pour χρυσέος ά',λος. Ces clous d'or
ont servi probablement pour la porte de la cella,
pour laquelle on a, aussi employé de l'ivoire (1. 65).
On a, donc reçu et dépensé: Γ de la, caisse d'Escu-
lape une somme inconnue; 2° de la même caisse 430
drachmes attiques et 2 oboles; 3° de la. part d'E{/6o-
λος une somme inconnue de drachmes d'Égine; 4" de
la part d^Ayéucov 70 dr.; 5° d'Hermione 1241 dr. et 3
ob. L'argent reçu παρ Εύβόλο, παρ Άγέμονος et έξ
Έρμιόνος est de l'argent amassé par des contribu-
tions (voyez une liste de contribution dans le n°
244). — La lacune à la fin de la liane 105 se com-
pose de huit lettres environ; nous pouvons donc y
restituer μναϊ δύο, par exemple, ou quelque chose
d'analogue (ν. μνΰν αργυρίου; inscription n° 3).—
ά(τ)θικα\ δραχμαΐ : sur la pierre est écrit ΑΘΙ"; je
crois que si nous y ajoutons un Τ nous avons un
sens très satisfaisant (άττικαι δραχμαι se rencontrent
dans l'inscription n" 244). Cela étant, nous pouvons
avec assurance restituer, plus loin, [αίγψαίο, c'est
à dire νομίσματος (cf. l'inscription suivante).
L. 107. μ[ακ]έλλ[(ο)]: sur la pierre est écrit Ω au
lieu de O. Ce mot se rencontre aussi dans les li-
anes 290, 293, 301. Μάκελλον est une grille ; d'après
la ligne 298, elle était de fer. Hésychius'. μάκελος-
δρΰφρακτος, et plus loin, μακέλα• φράγματα, δρνφρα-
κτος, et μάκελλα- τα αυτά. A quoi servait ce μάκελ-
λον, nous ne le savons pas. Il n'es! pas impossible
qu'où l'ait l'ait pour fermer une partie de la
cella, où devait être placée la statue d'Eseulape: cf.
1. 75, note.
L. 108. λεοντοκεφαλάν: pour les mufles de lion,
voyez 1. 105-107, note.
L 109. έπικαθάρσιος: lecture certaine, restituée
par Baunack.
L. 111. On ne sait pas pour quelle raison Astias
a reçu un salaire de 270 drachmes. Prellwitz et
Baunack croient qu'il travaillait comme assistant
de l'architecte Θεόδοτος, qu'il était par suite ύπαρ-
χιτέκτων.
L. 112. έναιετίων: Par ce passage, ainsi que par le
passage de la ligne 97-98, on voit que les έναιέτια
(statues des frontons, cf. G. 1. A. IV, 297*.β) n'ont
pas été faits par adjudication. Du passage: Έκτο-
ρίδαι έναιετίων τάς ετέρας κερκίδος, il ne résulte pas
qu' Έκτορίδας ait fait toutes les statues de l'un des
frontons; il a fait seulement quelques statues de ce
fronton. Or, les statues des frontons ont été exécu-
tées par Έκτορίδας, par un autre sculpteur dont il
faut chercher le nom dans la lacune de la liane 98,
et peut-être par 'Λγαθϊνος (1. 102-1031 par Λνσίων
( 1. 103), par un autre sculpteur dont le nom com-
mence par Θηρ (1. 103), par un autre, dont le nom
finit en φας (1. 10Ί), et encore par Έκτορίδας (1. 104).
De plus, Πασίθεμις a reçu un salaire de 12 dr. pour
les έναιέτια (1. 302). Je ne comprends pas]pourquoi
M. Foucart croit que θεοξενίδας a exécuté les έ-
ναιέτια de Γ un des frontons: θεοξενίδας n'est qu'un
garant( 1. 98, 99). Έκτορίδας, qui a exécuté des sta-
tues de l'un des frontons, est probablement le même
sculpteur (pie celui de l'inscription n° 17.—θεοδότω[ι]
etc: pour les 70 dr. reçues par Théodote comme
supplément, voyez p. 84.
L. 113-219. Il est impossible d'obtenir une lecture
plus complète de ces lignes. J'ai admis aussi quel-
ques lectures laites par Baunack, quoiqu'elles ne
soient pas certaines. Enfin, tout est douteux dans ce
texte.
L. 172. Sur la pierre est écrit |J|j|||; il faut donc
lire soit |||||<;>, soit |||| [iPJ.
L. 224. κύφ[ω]σιν: ν. aussi 1. 232. On ne sait pas
ce que sont ces κύρωνες ; κύ&ων désigne en général
un morceau de bois courte.
L. 228. ξύλου av8émoç:la conjecture de Baunack,
que ξύλου άνθεσις peut avoir ici la signification de
construction d'un échafaudage,me semble probable.
L. 231. θησαυρόν: les dépenses faites pour la con-
struction de ce θησαυρός (cf. 1. 233, 230, 243) ne
sont pas assez élevées pour qu'on puisse admettre
qu'il était un édifice tel que les Θησαυροί d'Olympie.
Baunack l'identifie avec le θησαυρός mentionné
dans l'inscription n° 3; il croit qu'il était une petite
construction dans la cella du temple qui devait ser-
vir pour la conservation des trésors du dieu. Un
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