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k MONUMENTS D'ABYDOS.

Ainsi s'explique l'usage de parsemer de figurines de divinites en or,
en faïence, en pierre, surtout en bronze, le sable de la partie du de'sert
sur laquelle s'e'levait un édifice sacré, temple ou tombeau. Au milieu des
plaines verdoyantes du Delta se rencontrent quelques poussées de sable
pur. Là aussi on enfouissait des statuettes de divinités. On croyait de cette
façon chasser Typhon de son domaine. On rendait au sable sa pureté.
Les ennemis de l'homme, compagnons des ténèbres et de la mort, ne
l'habitaient plus.

II. Ces règles ont trouvé leur application dans les fouilles d'Abydos,
avec des nuances que nous aurons soin de noter.

Ruines des villes. — On n'a pas rencontré clans les ruines de la ville
un seul cas d'oratoire privé. Les statuettes de Thouéris, dans leur rôle de
talismans, ont été très rares. Mais nous avons été quelque peu étonnés
du nombre considérable de statuettes de Sekhel (Pascht) que nous avons
recueillies, quelques-unes à leur place antique.

Temples. — Le chapitre des statues de divinités découvertes au mi-
lieu des temples n'a pas, dans notre inventaire, la richesse qu'on se croi-
rait en droit d'attendre d'édifices appartenant à une ville aussi célèbre et
aussi importante qu'Abydos. Tous les temples égyptiens n'ont pas égale-
ment conservé les statues de divinités (et en général toutes les statues)
qui les décoraient. Les uns (Tanis, Karnak, Louqsor), après avoir été
ravagés et détruits, puis abandonnés, se sont en quelque sorte ensevelis,
lentement et de siècle en siècle, sous leurs propres ruines, dérobant aux
profanes les images de leurs dieux renversés, que nous retrouvons au-
jourd'hui plus ou moins intactes. Les autres (Edfou, Philae, Dendérah,
le Ramesséum, Qournah), laissés ouverts atout venant, n'ont pas tardé
à être débarrassés de leurs statues et de leur mobilier sacré, pour être
convertis, au profit des villages environnants, en magasins et en lieux
d'habitation. D'autres enfin, construits en calcaire, comme Deir-el-13a-
hari, les temples d'Aménophis III, de Thoutmès Ier, de Thoutmès 111 à
Thèbes, n'ont été que trop tôt la proie des entrepreneurs de l'ours à
chaux, et ont plus ou moins disparu avec tout ce qu'ils contenaient. Or,
trois des quatre temples dont les ruines se trouvent à Abydos étaient
bâtis en calcaire, et le quatrième a de bonne heure servi d'église et de
lieu d'habitation aux Coptes. Il n'y a donc pas lieu de s'étonner du petit
 
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