DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.11739#0096
82
MONUMENTS D'ABYDOS.
CHAPITRE DEUXIÈME.
STÈLES.
r
L'Egypte ancienne a fait un grand usage de ces dalles plates en bois,
en granit, le plus souvent en calcaire, qui servaient à transcrire des textes
plus ou moins mélangés de tableaux. Ces dalles sont tantôt rectangu-
laires, tantôt arrondies par le sommet. On les nomme des stèles.
Les stèles sont des espèces d'affiches monumentales qu'on applique
contre les murs, qu'on grave sur des rochers, pour être vues des passants.
On y trouve des récits de batailles, des de'crets rendus sous la forme offi-
cielle par les autorités du pays, bien plus fréquemment, des épitaphes.
où sont relatés les noms du défunt, ses fonctions, sa parenté, le tout
accompagné quelquefois d'un court aperçu de ce qu'il a fait pendant sa
vie.
Les stèles ont varié comme forme, comme style, comme rédaction,
avec le temps et selon les dynasties. Nous indiquerons les caractères
principaux de ces changements, à mesure que, clans la suite de ce Cata-
logue, nous les rencontrerons.
Les stèles forment la partie principale du Catalogue, comme elles for-
ment la partie principale des richesses qu'Abydos a envoyées au musée
de Boulaq. Nous en savons déjà la cause. Les stèles d'Abydos ont été dé-
couvertes presque sans exception dans la nécropole; or, la nécropole
d'Abydos a été de bonne heure pillée, ravagée, saccagée. Tout ce qui était
précieux, bien fait, bien conservé, fut enlevé : on prit l'or des momies,
on se servit du bois des cercueils pour en faire du feu, des pierres em-
ployées dans la construction des tombes pour en faire de la chaux; les
stèles jugées trop peu importantes pour ce dernier usage furent laissées
en place. De là le nombre considérable de ces monuments que nous avons
recueillis.
Les stèles de la collection d'Abydos ont, pour l'archéologie égyptienne,
un inappréciable avantage. Elles sont nombreuses, importantes, préci-
sément aux époques qui sont à peine représentées autre part. Comme
les statuettes funéraires, elles comblent une lacune, et c'est surtout le
MONUMENTS D'ABYDOS.
CHAPITRE DEUXIÈME.
STÈLES.
r
L'Egypte ancienne a fait un grand usage de ces dalles plates en bois,
en granit, le plus souvent en calcaire, qui servaient à transcrire des textes
plus ou moins mélangés de tableaux. Ces dalles sont tantôt rectangu-
laires, tantôt arrondies par le sommet. On les nomme des stèles.
Les stèles sont des espèces d'affiches monumentales qu'on applique
contre les murs, qu'on grave sur des rochers, pour être vues des passants.
On y trouve des récits de batailles, des de'crets rendus sous la forme offi-
cielle par les autorités du pays, bien plus fréquemment, des épitaphes.
où sont relatés les noms du défunt, ses fonctions, sa parenté, le tout
accompagné quelquefois d'un court aperçu de ce qu'il a fait pendant sa
vie.
Les stèles ont varié comme forme, comme style, comme rédaction,
avec le temps et selon les dynasties. Nous indiquerons les caractères
principaux de ces changements, à mesure que, clans la suite de ce Cata-
logue, nous les rencontrerons.
Les stèles forment la partie principale du Catalogue, comme elles for-
ment la partie principale des richesses qu'Abydos a envoyées au musée
de Boulaq. Nous en savons déjà la cause. Les stèles d'Abydos ont été dé-
couvertes presque sans exception dans la nécropole; or, la nécropole
d'Abydos a été de bonne heure pillée, ravagée, saccagée. Tout ce qui était
précieux, bien fait, bien conservé, fut enlevé : on prit l'or des momies,
on se servit du bois des cercueils pour en faire du feu, des pierres em-
ployées dans la construction des tombes pour en faire de la chaux; les
stèles jugées trop peu importantes pour ce dernier usage furent laissées
en place. De là le nombre considérable de ces monuments que nous avons
recueillis.
Les stèles de la collection d'Abydos ont, pour l'archéologie égyptienne,
un inappréciable avantage. Elles sont nombreuses, importantes, préci-
sément aux époques qui sont à peine représentées autre part. Comme
les statuettes funéraires, elles comblent une lacune, et c'est surtout le