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https://doi.org/10.11588/diglit.11739#0520
506
MONUMENTS D'ABYDOS.
CHAPITRE TROISIÈME.
TABLES D'OFFRANDES.
Les monuments que nous appelons des tables d'offrandes sont des
monuments commémoratifs, en même temps qu'ils sont l'offrande en
permanence.
A certains jours pre'vus, apporter dans les temples, dans les tombeaux,
aux pieds d'une statue, devant une stèle, des offrandes consistant en
pains, fruits, légumes, fleurs, liquides, membres d'animaux provenant de
sacrifices, était une des cérémonies les plus fréquentes du culte égyptien.
On subvenait aux de'penses qu'occasionnaient les offrandes par des
fondations. Au retour d'une campagne victorieuse ou à la fin de la con-
struction d'un temple, un roi instituait un service d'offrandes à déposer
en nature dans l'édifice sacré; il octroyait au temple des terres, des vi-
gnobles, des bestiaux, des propriétés de toute nature dont les revenus
étaient employés en grande partie à la fourniture de ces offrandes. Même
règle pour les tombeaux. De son vivant, l'Egyptien nourri des saines
doctrines pourvoyait au service des offrandes à introduire après sa mort
dans la chambre du tombeau réservée à cet usage. Il achetait des do-
maines; il les consacrait aux produits qui devaient être envoyés par les
survivants aux lieux où reposait sa momie.
La table d'offrandes était le souvenir commémoratif de la fondation. Elle
tenait lieu aussi, pour chaque instant du jour, de l'offrande elle-même.
A Abydos, les tables d'offrandes changent, suivant les époques, de
style et de composition.
On en trouve sous la vic, la xn° et surtout sous la xinc dynastie. Il est
remarquable que la xvmc et la xix° dynastie n'en fournissent aucune. Par
un retour vers l'ancien empire, dont on a tant d'autres exemples, la
mode reprend sous la xxvic dynastie, pour s'éteindre à peu près vers le
temps qui correspond à ce que nous appelons les basses époques.
Dans ce qui va suivre, nous rangeons les tables d'offrandes par ordre
chronologique. On appréciera mieux ainsi les variations par lesquelles
elles ont successivement passé.
MONUMENTS D'ABYDOS.
CHAPITRE TROISIÈME.
TABLES D'OFFRANDES.
Les monuments que nous appelons des tables d'offrandes sont des
monuments commémoratifs, en même temps qu'ils sont l'offrande en
permanence.
A certains jours pre'vus, apporter dans les temples, dans les tombeaux,
aux pieds d'une statue, devant une stèle, des offrandes consistant en
pains, fruits, légumes, fleurs, liquides, membres d'animaux provenant de
sacrifices, était une des cérémonies les plus fréquentes du culte égyptien.
On subvenait aux de'penses qu'occasionnaient les offrandes par des
fondations. Au retour d'une campagne victorieuse ou à la fin de la con-
struction d'un temple, un roi instituait un service d'offrandes à déposer
en nature dans l'édifice sacré; il octroyait au temple des terres, des vi-
gnobles, des bestiaux, des propriétés de toute nature dont les revenus
étaient employés en grande partie à la fourniture de ces offrandes. Même
règle pour les tombeaux. De son vivant, l'Egyptien nourri des saines
doctrines pourvoyait au service des offrandes à introduire après sa mort
dans la chambre du tombeau réservée à cet usage. Il achetait des do-
maines; il les consacrait aux produits qui devaient être envoyés par les
survivants aux lieux où reposait sa momie.
La table d'offrandes était le souvenir commémoratif de la fondation. Elle
tenait lieu aussi, pour chaque instant du jour, de l'offrande elle-même.
A Abydos, les tables d'offrandes changent, suivant les époques, de
style et de composition.
On en trouve sous la vic, la xn° et surtout sous la xinc dynastie. Il est
remarquable que la xvmc et la xix° dynastie n'en fournissent aucune. Par
un retour vers l'ancien empire, dont on a tant d'autres exemples, la
mode reprend sous la xxvic dynastie, pour s'éteindre à peu près vers le
temps qui correspond à ce que nous appelons les basses époques.
Dans ce qui va suivre, nous rangeons les tables d'offrandes par ordre
chronologique. On appréciera mieux ainsi les variations par lesquelles
elles ont successivement passé.