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https://doi.org/10.11588/diglit.12354#0285
LA MYTHOLOGIE ÉGYPTIENNE
271
car il épousa la déesse de Latopolis et en fit sa grande amie.
Quant à Nofirtoumou qui est le fils de Sokhit et qui a passé
avec, elle dans la famille de Phtah, son nom le beau par
Toumou* indique assez son origine. Sokhit, la déesse de
Latopolis., est comme Bastit, une parente de Râ et des dieux
solaires. Phtah, en la prenant elle et son enfant, a donc formé
sa famille aux dépens des dieux solaires ses voisins territo-
riaux, et sa triade n'est pas plus primitive que celle d'Amon.
Si l'on examinait toutes les triades l'une après l'autre, je
crois qu'on en trouverait peu où l'artifice ne fût sensible par
bien des côtés. Celles qui portent le plus évidemment les
marques d'une élaboration sacerdotale sont celles des dieux
osiriens. Dans la tradition osirienne, Osiris a pour femme
Isis, pour enfant Horus ; il est aidé par Nephthys, par Anubis
et par Thot, tandis que Sît est seul. Pour faire plier ces dieux
au joug de la triade on les a divisés en deux familles, Osiris-
Isis-Horus, Sît-Nephthys-Anubis, mais cela fait, on a laissé
subsister la légende et l'on a fait combattre Nephthys et
Anubis contre Sît. Les triades présentent donc ces carac-
tères : 1° d'avoir été formées par l'union d'éléments étrangers
l'un à l'autre ou par le dédoublement factice d'un dieu pré-
existant; 2° d'être parfois en contradiction flagrante avec
les traditions les plus anciennes de l'Egypte. Si l'on ajoute
que les membres del'ennéade héliopolitaine procèdent non par
groupes de trois (triades),mais par groupes de deux (dyades),
on en viendra aisément à cette conclusion que les triades de
cette sorte ne constituent pas un élément primitif de la reli-
gion égyptienne, qu'elles sont indépendantes de l'ennéade
1, >j^=szNojîr-toumou est composé comme nofir-ho, ^0^1^^ (
sopdou-tot, et autres mots de même espèce, d'un adjectif régissant un
nom. De même que I Nofir-ho signifie le beau de face, le beau par
face, J
^tt-it Nofir-toumou signifie celui qui est beau de Touniou, beau
en Touniou, beau par Toumou.
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car il épousa la déesse de Latopolis et en fit sa grande amie.
Quant à Nofirtoumou qui est le fils de Sokhit et qui a passé
avec, elle dans la famille de Phtah, son nom le beau par
Toumou* indique assez son origine. Sokhit, la déesse de
Latopolis., est comme Bastit, une parente de Râ et des dieux
solaires. Phtah, en la prenant elle et son enfant, a donc formé
sa famille aux dépens des dieux solaires ses voisins territo-
riaux, et sa triade n'est pas plus primitive que celle d'Amon.
Si l'on examinait toutes les triades l'une après l'autre, je
crois qu'on en trouverait peu où l'artifice ne fût sensible par
bien des côtés. Celles qui portent le plus évidemment les
marques d'une élaboration sacerdotale sont celles des dieux
osiriens. Dans la tradition osirienne, Osiris a pour femme
Isis, pour enfant Horus ; il est aidé par Nephthys, par Anubis
et par Thot, tandis que Sît est seul. Pour faire plier ces dieux
au joug de la triade on les a divisés en deux familles, Osiris-
Isis-Horus, Sît-Nephthys-Anubis, mais cela fait, on a laissé
subsister la légende et l'on a fait combattre Nephthys et
Anubis contre Sît. Les triades présentent donc ces carac-
tères : 1° d'avoir été formées par l'union d'éléments étrangers
l'un à l'autre ou par le dédoublement factice d'un dieu pré-
existant; 2° d'être parfois en contradiction flagrante avec
les traditions les plus anciennes de l'Egypte. Si l'on ajoute
que les membres del'ennéade héliopolitaine procèdent non par
groupes de trois (triades),mais par groupes de deux (dyades),
on en viendra aisément à cette conclusion que les triades de
cette sorte ne constituent pas un élément primitif de la reli-
gion égyptienne, qu'elles sont indépendantes de l'ennéade
1, >j^=szNojîr-toumou est composé comme nofir-ho, ^0^1^^ (
sopdou-tot, et autres mots de même espèce, d'un adjectif régissant un
nom. De même que I Nofir-ho signifie le beau de face, le beau par
face, J
^tt-it Nofir-toumou signifie celui qui est beau de Touniou, beau
en Touniou, beau par Toumou.