SUR QUELQUES INSCRIPTIONS
AU OUADY-HAMMAMÂT
DU TEMPS D'AMENEMHÂIT F"
La vallée de Hammamât nous a rendu plusieurs inscrip-
tions d'Amenemhâit Ier, qui, tracées à la pointe sur le rocher
par des gens mal outillés ou inhabiles à manier les outils
du sculpteur, sont assez difficiles à déchiffrer. Elles pré-
sentent un mélange de formes hiéroglyphiques dessinées
gauchement et de formes hiératiques non moins maladroi-
tement reproduites : ici, le ciseau a échappé à la main qui
le dirigeait, et la ligne s'est brisée net ou est allée s'achever
beaucoup trop loin; là, les courbes ont remplacé les lignes
droites, et des lignes droites se développent où l'on devrait
rencontrer des lignes courbes. Je me propose de transcrire
en entier et de traduire quelques-unes de ces inscriptions
curieuses.
La plus considérable a été reproduite pour la première
fois par Lepsius. M. Golénischefï l'a copiée de nouveau et
l'a publiée récemment, en y joignant une traduction de
deux des lignes de la fin que je n'ai pu utiliser, faute de
savoir suffisamment le russe. Je l'avais étudiée dans mes
cours au Collège de France (27 février-6 mars 1874) : je
1. Publié dans les Mémoires du VIIIe Congrès international des
Orientalistes à Stockholm, 1891, Section africaine, p. 149-161.
BlBL. ÉGYPT., T. XXVIII.
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AU OUADY-HAMMAMÂT
DU TEMPS D'AMENEMHÂIT F"
La vallée de Hammamât nous a rendu plusieurs inscrip-
tions d'Amenemhâit Ier, qui, tracées à la pointe sur le rocher
par des gens mal outillés ou inhabiles à manier les outils
du sculpteur, sont assez difficiles à déchiffrer. Elles pré-
sentent un mélange de formes hiéroglyphiques dessinées
gauchement et de formes hiératiques non moins maladroi-
tement reproduites : ici, le ciseau a échappé à la main qui
le dirigeait, et la ligne s'est brisée net ou est allée s'achever
beaucoup trop loin; là, les courbes ont remplacé les lignes
droites, et des lignes droites se développent où l'on devrait
rencontrer des lignes courbes. Je me propose de transcrire
en entier et de traduire quelques-unes de ces inscriptions
curieuses.
La plus considérable a été reproduite pour la première
fois par Lepsius. M. Golénischefï l'a copiée de nouveau et
l'a publiée récemment, en y joignant une traduction de
deux des lignes de la fin que je n'ai pu utiliser, faute de
savoir suffisamment le russe. Je l'avais étudiée dans mes
cours au Collège de France (27 février-6 mars 1874) : je
1. Publié dans les Mémoires du VIIIe Congrès international des
Orientalistes à Stockholm, 1891, Section africaine, p. 149-161.
BlBL. ÉGYPT., T. XXVIII.
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