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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 6) — Paris, 1912

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https://doi.org/10.11588/diglit.12129#0076

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1

62 LE LOTUS

les monuments, parmi les plantes qui croissent dans les
marais ou celles qu'on offre aux morts et aux dieux. J'avoue
que les raisons présentées par M. Goodyear m'ont paru
être très fortes. Quand on regarde les figures qu'il reproduit,
et qui sont copiées fidèlement sur l'antique, on ne peut
s'empêcher de constater qu'en effet elles semblent se ratta-
cher toutes aux divers états du lotus commun, le lotus bleu
et blanc : en revanche, elles n'ont rien de pareil à celles
du vrai papyrus. Les types de colonnes égyptiennes de-
vraient donc être rapprochés uniquement du lotus, et les
motifs d'ornementation qu'on dérivait partie du papyrus,
partie du lotus, être attribués uniquement à ce derner.
M. Goodyear montre comment tous les motifs qu'il lui rap-
porte, se retrouvent sur les monuments de la Phénicie,
de la Syrie, de Chypre, de l'Asie Mineure, de la Grèce.
Il tire aussi de Y Egypte des formes dont on fait ordinaire-
ment honneur à l'Assyrie, le chapiteau ionien, la rosette,
etc. Il faudrait reproduire les figures qu'il donne pour rendre
sa démonstration intelligible : je me borne à indiquer briè-
vement ses conclusions, dans l'espoir qu'on se reportera au
volume lui-même et qu'on F étudiera.

Un Egyptologue est toujours suspect de plaider pour sa
maison, lorsqu'il veut réagir contre l'importance exagérée
qu'on s'est habitué à prêter à l'Assyrie dans le développe-
ment des arts occidentaux. Je crois pourtant que nos lec-
teurs seraient singulièrement étonnés s'ils savaient sur
quels faibles indices on s'appuie pour faire la part belle aux
Chaldéo-Assyriens, et de quel parti-pris on néglige les
documents égyptiens. Il est vrai que l'étude des origines
égyptiennes exige une attention et un effort matériel que ne
demande pas celle des origines chaldéo-assyriennes : pour
un objet assyrien que nos collections du Louvre contiennent,
elles en ont au moins cinquante égyptiens qu'il serait né-
cessaire d'examiner avant de rendre un jugement, et cette
masse de documents effraie ou décourage la plupart des
 
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