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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 6) — Paris, 1912

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https://doi.org/10.11588/diglit.12129#0422

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408

DÉSHASHÉH

à recevoir les libations qu'on versait au mort les jours de fête.
La chambre même est divisée en deux parties presque éga-
les, par trois piliers rapportés ; deux d'entre eux ont été
renversés par les Coptes qui transformèrent la tombe en
chapelle, pour y tracer la démarcation ordinaire entre les
officiants et les fidèles présents à l'office. La paroi qui s'étend
derrière cette barrière est creusée de trois niches. Celle du
milieu tenait lieu de la stèle ordinaire : deux blocs, engagés
au bas de la paroi, dissimulaient l'entrée d'un couloir incliné,
sans décoration, et ce couloir, tournant sur la gauche à
angle droit, débouchait dans le caveau. Une cavité ména-
gée dans le sol du sud au nord dessine la place du cercueil :
M. Pétrie y recueillit un crâne superbe qu'il estime être
celui d'Anaîti lui-même. Un puits creusé plus tard au som-
met de la colline atteint le caveau et montre le chemin que
les voleurs antiques ont suivi afin d'arriver jusqu'à la mo-
mie. Ce qui subsiste des sculptures se trouve dans la pre-
mière salle qui servait, selon l'usage, de chapelle funéraire.

Anaîti n'était pas un prince héréditaire de grande famille
féodale, mais comme Amten (Matonoui), un haut person-
nage cle l'administration pharaonique : ses titres le prouvent
de reste. Il était connu du roi, ce qui lui assurait un rang
élevé dans la hiérarchie de cour, — Mirou Ouapouatiou,
chef de l'administration civile et financière1, dans le canton

1. M. Grifflth (Deshasheh, p. 42) explique ce titre comme désignant
le Superintendent of apportioning work, et il rappelle qu'à Siout on
rencontre assez souvent un « Mer upt hetepu netcr, Superintendent of
apportioning (?) divine Offerings ». Le sens nous en est fourni par les
actes de Kahoun que M. Grifflth a si bien publiés et interprétés. Je
crois que le mot ouopît, ouapîti du titre est identique à ce mot ouapit,
ouapouatiou qui sert à désigner et les gens soumis à la déclaration per-
sonnelle, et l'acte même par lequel on les déclarait : comme c'était sur
cette déclaration qu'on établissait l'impôt, on comprend que les hauts
fonctionnaires royaux fussent les chefs de l'administration qui les rece-
vait, Mirou ouapit. Corriger en ce sens le passage des Études égyp-
tiennes, t. II, p. 186-187, où la traduction est trop vague.
 
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