Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 7) — Paris, 1913

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12131#0017
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE TOMBEAU DE PËTEMÉNOPHIS

3

des plus heureux pour le mort, à condition qu'on l'exécutât
fidèlement point par point. La chambre est flanquée de sept
niches, creusées dans le mur et consacrées probablement à
chacun de ces sept esprits ou mânes — khouou — qui con-
stituent le fond de la troisième Ennéade héliopolitaine'.
Il fallait, en « faisant le chapitre » des mèches allumées,
tourner mèche en main autour de la statue du mort qu'on
mettait dans les sept niches, l'une après l'autre. Le texte
n'est qu'une version du chapitre cxxxvn A du Livre des
Morts thébain2. Il est répété deux fois sur la même paroi,
d'abord, autour de la porte en encadrement, sans rubriques
ni figures (pl. I), ensuite au-dessus de la porte, dans le
cintre, avec rubriques et figures (pl. II). La rubrique du
milieu, que j'ai citée plus haut, nous apprenait la nature
des personnages mis en jeu dans la cérémonie, et la manière
dont ils exécutaient la partie principale du rite, au milieu
de la récitation du chapitre ; celle du commencement nous
enseigne l'usage des bassins, a Chapitre du feu, rites faits
» à Osiris. Après que tu as fait quatre bassins de [pierre de
» Troja?] pure, fixée sur de l'encens, remplis de lait de
» vache blanche, éteindre la flamme [des mèches] dans
» chacun d'eux. » Cette pratique avait pour but d'assurer
la perpétuité du feu à l'osirien dans les quatre maisons du
monde. Chacun des bassins était attaché à l'une d'elles, et
les opérations qu'on y exécutait se répercutaient dans celle
à laquelle il appartenait. La vache blanche dont on em-
ployait le lait pour les remplir était une image de la vache
divine, Hâthor, Nouît, dont les mamelles produisaient le
Nil céleste qui parcourait les quatre maisons avant de des-
cendre sur la terre pour y former le Nil terrestre. Chaque
mèche allumée, qu'on plongeait dans ce lait incorruptible,
y prenait, en s'y éteignant, des vertus spéciales : aussi

1. Chassinat, Les Nsx.-jsç de Manéthon, dans le Recueil de Travaux,
t. XIX, p. 23-31.

2. Naville, Das Thebanische Todtenbueh, t. I, pl. CL.
 
Annotationen