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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 7) — Paris, 1913

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https://doi.org/10.11588/diglit.12131#0052
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38

LES HYKSÔS

présent ce qu'était ce peuple barbare, d'où il venait, com-
ment il s'établit sur le Nil, combien de temps il y resta,
quels furent ses rois et ce qu'ils firent. Les documents sont
rares : quelques débris mutilés de Manéthon, quelques
monuments des Hyksôs eux-mêmes, quelques rares allusions
dans les textes égyptiens d'époque postérieure; le tout
tiendrait en vingt pages au plus. Mais on a beaucoup
discuté sur ces vingt pages, on a beaucoup affirmé, beaucoup
nié, et, avant d'en arriver à l'examen des textes eux-mêmes,
il faut peser l'une après l'autre les principales au moins des
hypothèses qui encombrent le champ des recherches. Le
père de Cara l'a fait avec beaucoup de modération dans la
forme, et en grand détail. Peut-être a-t-il pénétré trop
avant dans le passé et a-t-il tué des théories qui étaient
mortes et oubliées depuis quelque temps déjà. Une con-
naissance trop profonde de la bibliographie du sujet, voilà
en vérité un beau reproche, et qu'on n'a pas souvent l'occasion
de faire, en ce temps où beaucoup d'égyptologues ignorent
à peu près tout ce qui s'est fait avant eux, ou se donnent
l'apparence de l'ignorer.

Je ne puis pas exposer ici l'ensemble de faits et de raison-
nements que le père de Cara a fort ingénieusement com-
binés pour étayer sa thèse maîtresse. On sent qu'il a dû
étudier à fond la logique, et son œuvre est comme une
chaîne de syllogismes habilement cachée, qui peu à peu
enlace le lecteur et le lie à l'idée que l'auteur s'est efforcé,
dès le début, de lui présenter. Je veux seulement indiquer
la thèse elle-même. Les Hyksôs ne sont pas un peuple
homogène; ils formaient une confédération plus ou moins
lâche de plusieurs nations et de plusieurs familles diverses,
sous l'hégémonie des peuples de la Syrie septentrionale.
Cette confédération était la même que celle qui, plus tard,
sur les monuments de la XVIIIe et de la XIXe dynastie,
prit le nom de Routonou et de Khiti, ou, du moins, elle
comprenait des portions des mêmes peuples. Elle se jeta sur
 
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