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LE LIT D'OSIRIS À ABYDOS
el-Gaâb, et en ce cas nous aurions une date approximative
pour la réfection du lit, l'époque saïte : elle conviendrait
assez à ce qu'on peut juger de la facture du monument,
d'après les photographies très nettes, mais trop petites, de
M. Lemoine. En résumé, comme presque tous ceux des
égyptologues dont je connais l'opinion, je persiste à croire
que nous devons à M. Amélineau les tombeaux des Pha-
raons thinites et memphites, de la Ire à la IIIe dynastie
inclusivement, qu'Osiris est un dieu et n'est pas un homme,
que la bannière à la légende Khâ-sokhmoui contient le nom
d'Horus et de Sîtou d'un roi de la IIIe dynastie, peut-être
Houni, à cause du lien qui semble rattacher ce personnage
à la reine Hâpou-ni-maît. Même ainsi interprétée, la
découverte demeure très belle. Si M. Amélineau, au lieu
de se répandre en lamentations grandiloquentes sur les
persécutions imaginaires auxquelles il se croit en butte,
voulait bien prêter l'oreille aux protestations presque una-
nimes qui s'élèvent autour de lui, je pense encore aujour-
d'hui que a peut-être une étude plus froidement conduite
» le ramènerait à des conclusions tout autres que celles
» auxquelles il se tient maintenant ».
LE LIT D'OSIRIS À ABYDOS
el-Gaâb, et en ce cas nous aurions une date approximative
pour la réfection du lit, l'époque saïte : elle conviendrait
assez à ce qu'on peut juger de la facture du monument,
d'après les photographies très nettes, mais trop petites, de
M. Lemoine. En résumé, comme presque tous ceux des
égyptologues dont je connais l'opinion, je persiste à croire
que nous devons à M. Amélineau les tombeaux des Pha-
raons thinites et memphites, de la Ire à la IIIe dynastie
inclusivement, qu'Osiris est un dieu et n'est pas un homme,
que la bannière à la légende Khâ-sokhmoui contient le nom
d'Horus et de Sîtou d'un roi de la IIIe dynastie, peut-être
Houni, à cause du lien qui semble rattacher ce personnage
à la reine Hâpou-ni-maît. Même ainsi interprétée, la
découverte demeure très belle. Si M. Amélineau, au lieu
de se répandre en lamentations grandiloquentes sur les
persécutions imaginaires auxquelles il se croit en butte,
voulait bien prêter l'oreille aux protestations presque una-
nimes qui s'élèvent autour de lui, je pense encore aujour-
d'hui que a peut-être une étude plus froidement conduite
» le ramènerait à des conclusions tout autres que celles
» auxquelles il se tient maintenant ».