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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 7) — Paris, 1913

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https://doi.org/10.11588/diglit.12131#0113
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LE LIT D'OSIRIS À ABYDOS

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jugements. C'est que j'ai toujours essayé de me laisser ins-
truire par les monuments chaque fois qu'ils m'arrivaient :
lorsque d'autres documents ont surgi qui m'ont paru devoir
changer ou renverser les conclusions que j'avais tirées des
premiers, je n'ai jamais hésité à corriger ou à rejeter mes
interprétations antérieures. L'archéologie égyptienne n'en
est pas encore au point de pouvoir dessiner ses théories
d'un seul trait ferme et continu : il y faut procéder presque
partout par retouches incessantes au premier jet, et ceux
qui ont travaillé le plus sont aussi ceux qui ont à leur compte,
le plus de repentirs.

Je ne pense pas que la prédication de M. Amélineau
convertisse beaucoup d'égyptologues à la conception d'un
Osiris homme et roi, devenu dieu depuis sa mort. Ce qui
reste certain, après sa démonstration ainsi que devant, c'est
qu'il a déblayé un édifice que les Egyptiens considéraient
comme étant l'un des tombeaux d'Osiris. Cette chapelle, sise
au milieu d'une nécropole d'anciens rois, avait appartenu à
l'un d'eux, et nous ne savons pas jusqu'à présent comment
elle passa de son maître humain à son maître divin. J'ai
émis à ce sujet une hypothèse que M. Amélineau n'accepte
pas, mais qui n'en demeure pas moins possible, celle d'une
ressemblance entre le nom du roi et l'un des noms du dieu.
Peut-être la stèle du roi Nofirhotpou II renferme-t-elle
quelque allusion à ce tombeau, auquel cas la transforma-
tion aurait été faite dès la XIIIe dynastie; par malheur,
cette stèle est si mutilée que je n'ose rien affirmer à cet
égard. Peut-être l'inscription de la statue A 93 du Louvre
mentionne-t-elle une restauration, en donnant au lit l'épi-
thète caractéristique d'alkhai : a J'ai édifié le château divin
» d'Osiris Khentamenti en travail parfait, éternel, selon
» l'ordre de Sa Majesté... je l'ai entouré de murs de briques,
» un alkhai d'un seul bloc de granit, un naos en élec-
» trum », et ainsi de suite. J'incline à penser, et M. Chas-
sinat y incline comme moi, qu'il s'agit de l'édifice d'Omm-
 
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