« comme l'un des hommes qui honorent la France de nos jours. »
Messieurs, en disant avec moi, à celui que nous regrettons tous,
l'adieu suprême, vous ratifierez cet éloge, qui, parti d'une telle
bouche, répond tout ensemble aux mérites de M. Jomard et aux
sentiments qu'il garda toute sa vie, d'un culte égal à celui de la
science. »
Nous-même, en notre qualité de secrétaire de l'Institut égyptien,
nous avons adressé ensuite ce dernier adieu à M. Jomard :
« Messieurs,
« Après les paroles si autorisées, après les touchantes expres-
sions de regret que vous venez d'entendre, et qui peignent le deuil
profond qui nous réunit autour de cette tombe, oserai-je tenter de
retracer devant vous quelques phases d'une existence si honorable
et si remplie, au nom de l'Institut égyptien, société bien jeune
encore, la dernière peut-être qui ait reçu M. Jomard dans son sein,
société pour laquelle cependant l'illustre égyptologue avait un vif
attachement et un sincère dévouement, société à laquelle il appar-
tenait comme président honoraire?
« M. Jomard se rattachait à nous, à l'Institut égyptien, par droit de
succession •, il était le lien naturel entre notre œuvre naissante et
son aînée, l'Institut d'Egypte qui, il y a plus de soixante ans, a été
inauguré sur les bords du Nil et sous la direction « du citoyen
Monge, président ; du citoyen Bonaparte, vice-président, et du ci-
toyen Fourier, secrétaire. » Cette compagnie savante comptait
parmi ses membres cette pléiade d'hommes illustres, au nombre
desquels figuraient, au premier rang, Berthollet, l'ingénieux Conté,
Larrey, Andréossy, et, parmi tant d'autres, le jeune Jomard, qui
entrait dans la vie laborieuse de savant sous de tels auspices ! qui
était jugé digne, alors déjà, d'être associé à notre expédition d'Egypte,
Messieurs, en disant avec moi, à celui que nous regrettons tous,
l'adieu suprême, vous ratifierez cet éloge, qui, parti d'une telle
bouche, répond tout ensemble aux mérites de M. Jomard et aux
sentiments qu'il garda toute sa vie, d'un culte égal à celui de la
science. »
Nous-même, en notre qualité de secrétaire de l'Institut égyptien,
nous avons adressé ensuite ce dernier adieu à M. Jomard :
« Messieurs,
« Après les paroles si autorisées, après les touchantes expres-
sions de regret que vous venez d'entendre, et qui peignent le deuil
profond qui nous réunit autour de cette tombe, oserai-je tenter de
retracer devant vous quelques phases d'une existence si honorable
et si remplie, au nom de l'Institut égyptien, société bien jeune
encore, la dernière peut-être qui ait reçu M. Jomard dans son sein,
société pour laquelle cependant l'illustre égyptologue avait un vif
attachement et un sincère dévouement, société à laquelle il appar-
tenait comme président honoraire?
« M. Jomard se rattachait à nous, à l'Institut égyptien, par droit de
succession •, il était le lien naturel entre notre œuvre naissante et
son aînée, l'Institut d'Egypte qui, il y a plus de soixante ans, a été
inauguré sur les bords du Nil et sous la direction « du citoyen
Monge, président ; du citoyen Bonaparte, vice-président, et du ci-
toyen Fourier, secrétaire. » Cette compagnie savante comptait
parmi ses membres cette pléiade d'hommes illustres, au nombre
desquels figuraient, au premier rang, Berthollet, l'ingénieux Conté,
Larrey, Andréossy, et, parmi tant d'autres, le jeune Jomard, qui
entrait dans la vie laborieuse de savant sous de tels auspices ! qui
était jugé digne, alors déjà, d'être associé à notre expédition d'Egypte,