DOI article:
Grégoire, J.: De la culture du coton en Égypte: historique, état actuel, avenir
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.11323#0478
DE LA
CULTURE DU COTON
EN EGYPTE.
HISTORIQUE. — ÉTAT ACTUEL. — AVENIR.
PAR M. GRÉGOIRE,
Membre de l'Institut égyptien.
L'importance capitale de la production du coton est ren-
due plus évidente surtout aujourd'hui que la malheureuse
guerre des États-Unis d'Amérique, menaçant de tarir pour
un certain temps et de diminuer pour l'avenir la principale
source de sa production, a fait sentir à l'Europe le danger qu'il
y avait pour elle de trop compter sur un seul producteur.
Les pays qui, comme l'Égypte, peuvent concourir pour
une certaine part à la production impérieusement réclamée,
doivent s'efforcer de mettre à profit cette occasion pour aug:
menter leur production et faire, s'il le faut, dans ce but,
des frais d'exploitation plus grands, étant bien assurés que,
pour quelques années au moins, les prix relativement élevés
leur permettront de rentrer dans leurs avances avec de bons
bénéfices. Je cultive le coton en Égypte depuis 1839, j'ai pu
connaître, pendant un long séjour dans les campagnes, les
ressources qu'offre ce pays et les moyens de les développer,
en vue de la production de ce lainage ; je pense donc faire
CULTURE DU COTON
EN EGYPTE.
HISTORIQUE. — ÉTAT ACTUEL. — AVENIR.
PAR M. GRÉGOIRE,
Membre de l'Institut égyptien.
L'importance capitale de la production du coton est ren-
due plus évidente surtout aujourd'hui que la malheureuse
guerre des États-Unis d'Amérique, menaçant de tarir pour
un certain temps et de diminuer pour l'avenir la principale
source de sa production, a fait sentir à l'Europe le danger qu'il
y avait pour elle de trop compter sur un seul producteur.
Les pays qui, comme l'Égypte, peuvent concourir pour
une certaine part à la production impérieusement réclamée,
doivent s'efforcer de mettre à profit cette occasion pour aug:
menter leur production et faire, s'il le faut, dans ce but,
des frais d'exploitation plus grands, étant bien assurés que,
pour quelques années au moins, les prix relativement élevés
leur permettront de rentrer dans leurs avances avec de bons
bénéfices. Je cultive le coton en Égypte depuis 1839, j'ai pu
connaître, pendant un long séjour dans les campagnes, les
ressources qu'offre ce pays et les moyens de les développer,
en vue de la production de ce lainage ; je pense donc faire