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Grégoire, J.: De la culture du coton en Égypte: historique, état actuel, avenir
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.11323#0479
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une chose agréable à l'Institut et utile au pays en vous sou-
mettant, Messieurs, dans ce mémoire, le résultat de mes
observations.
§ I. Historique.
Lorsque la variété de coton qui a fait la fortune de
l'Égypte fut introduite dans ce pays, on y cultivait déjà,
depuis longues années, la variété herbacée que l'on cultive
à Malte et dans plusieurs contrées du littoral de la Méditer-
ranée, en Syrie et en Asie Mineure.
La culture de cette plante était peu répandue ; le lin et la
laine suffisant à la fabrication des vêtements de la population,
son produit était surtout employé (ainsi que l'est encore, de
nos jours, la petite quantité qu'on en récolte) à faire des
coussins et des matelas. Son fil est court et grossier, et
propre seulement à la filature des gros numéros.
L'introduction de la variété actuelle devait forcément avoir
lieu dès que les rapports commerciaux de l'Egypte avec l'Eu-
rope commenceraient à s'étendre, car la plante croît spon-
tanément sur le haut cours du Nil, et c'est d'une plante ori-
ginaire de ces contrées que sont issues toutes celles qui
couvrent aujourd'hui une partie importante de la basse
Egypte.
M. Jumel, industriel génevois, qui, après avoir éprouvé
des pertes dans son pays, s'était retiré en Egypte, passant
un jour auprès du jardin de Mahon-Bey, à Boulac, aperçut
un pied de coton de cette variété; il comprit toute la valeur
de cette découverte.
Mohamed-Aly, après avoir monopolisé le commerce des
une chose agréable à l'Institut et utile au pays en vous sou-
mettant, Messieurs, dans ce mémoire, le résultat de mes
observations.
§ I. Historique.
Lorsque la variété de coton qui a fait la fortune de
l'Égypte fut introduite dans ce pays, on y cultivait déjà,
depuis longues années, la variété herbacée que l'on cultive
à Malte et dans plusieurs contrées du littoral de la Méditer-
ranée, en Syrie et en Asie Mineure.
La culture de cette plante était peu répandue ; le lin et la
laine suffisant à la fabrication des vêtements de la population,
son produit était surtout employé (ainsi que l'est encore, de
nos jours, la petite quantité qu'on en récolte) à faire des
coussins et des matelas. Son fil est court et grossier, et
propre seulement à la filature des gros numéros.
L'introduction de la variété actuelle devait forcément avoir
lieu dès que les rapports commerciaux de l'Egypte avec l'Eu-
rope commenceraient à s'étendre, car la plante croît spon-
tanément sur le haut cours du Nil, et c'est d'une plante ori-
ginaire de ces contrées que sont issues toutes celles qui
couvrent aujourd'hui une partie importante de la basse
Egypte.
M. Jumel, industriel génevois, qui, après avoir éprouvé
des pertes dans son pays, s'était retiré en Egypte, passant
un jour auprès du jardin de Mahon-Bey, à Boulac, aperçut
un pied de coton de cette variété; il comprit toute la valeur
de cette découverte.
Mohamed-Aly, après avoir monopolisé le commerce des