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IV. ESSAI DE SYSTÉMATISATION DES LIENS DE LA
PEINTURE GÉNOISE AVEC VAN DYCK

Le nécessité d'une présentation monographique du matériau sur chacun des artistes génois dans
l'oeuvre desquels on a pu distinguer des liens avec l'art de van Dyck a imposé l'emploi d'une disposition
chronologique dans les chapitres précédents. L'image ainsi obtenue de l'influence de van Dyck sur la pein-
ture de la capitale ligure ne s'adapte pas au schéma traditionnel, qui aurait comporté l'appartion du phé-
nomène en question, sa croissance graduelle vers son apogée, et enfin, le déclin et l'oubli. On ne dispose que
de dates générales de ses premières et de ses dernières manifestations, sans pouvoir établir précisément
son moment culminant. La chronologie n'a pratiquement pas de liens directs avec l'étendue et les tendan-
ces de cette influence, qui se manifesta d'une façon particulière chez chacun des artistes.

Cette situation est bien illustrée par l'analyse des liens entre van Dyck et les artistes génois de la
génération de Strozzi, Ansaldo et Fiasella. En tenant compte de toutes les réserves, certains symptômes
de la réaction de ces peintres à l'art de van Dyck sont visibles dès 1630 et peut-être même avant cette date,
il est très significatif que chacun d'eux ait adopté des éléments différents. Chez Strozzi il faut chercher
les traces de l'influence de van Dyck dans ses éléments flamands quelque peu éclectiques et éventuellement
dans ses portraits. Ansaldo fournit un exemple rare d'emploi dans les fresques de motifs empruntés aux
portraits de van Dyck. Fiasella suivait volontiers les compositions et les types physionomiques du Flamand,
et Borzone — son type général du portrait. Probablement seul Jan Roos qui appartient aussi è cette généra-
tion fut, selon ses capacités, successeur intégral de van Dyck, mais étant Flamand, il n'appartient qu'en
partie à l'histoire de l'école génoise. En outre, cette génération vécut, vers 1630, une évolution stylistique
très importante que l'on peut surtout saisir grâce à certains tableaux datés, de Strozzi et de Fiasella. Cette
évolution à laquelle, à notre avis, l'art du Flamand a apporté des éléments importants, sera l'objet de
réflexionsultérieuresdans cette étude.

L'art des peintres de la génération de van Dyck qui commencèrent leur activité lors de son séjour
à Gênes, aurait théoriquement dû constituer l'apogée de son influence, mais en fait nous présente une image
aussi disparate. Les phénomènes les plus intéressants apparaissent dans la peinture[deGioacchino Assereto
qui révèle des liens profonds avec l'oeuvre de van Dyck et qui connut un tournant stylistique analogue
à l’évolution de la génération de Strozzi. Chez G. A. et O. de Ferrari ces contacts sont plus superficiels.
Leur activité eut en revanche une grande importance pour l'assimilation définitive des modèles de van
Dyck dans le milieu local. , ,.

Castiglione, né vers 1610 et, selon Soprani, élève de van Dyck, profita en effet beaucoup de son
art mais il l'adapta d'une façon très personnelle. De plus, il faut remarquer que dans sa génération il est
 
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