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Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 6): Le temple palmyrénien: étude d'épigraphie et de topographie historique — Warszawa, 1973

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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0081
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L’AMÉNAGEMENT DU PËRIBOLE

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L’AMÉNAGEMENT DU PÉRIBOLE
L’érection des portiques 39 a fourni l’occasion d’installer de nombreuses statues hono-
rifiques. On a regravé sur consoles plusieurs textes inscrits primitivement sur des bases 40,
en y réinstallant les statues, et au fur et à mesure des initiatives publiques ou privées,
d’autres consoles ont reçu des monuments commémoratifs. Rarement allusion est faite au
caractère sacré du téménos 41 : les inscriptions répondent à ce besoin de gloire qu’éprou-
vaient si fortement les Palmyréniens 42.
Evidemment, la piété recevait aussi cette récompense. Nous avons vu les honneurs
rendus à ceux qui ont contribué à la construction de la cella. En 108, une nouvelle largesse
est attestée par l’inscription d’une statue honorifique 43 :
Ακκεον Νοαραιου του Ακκαεου
οί Γαδδειβωλίοι τειμής χάρι,ν.
sim’ dnh dy ’qyh b[r n’r]y br ’qyh
dy ’bdw lh bny gdybwl bdyl dy ’bd Ihn
bb’ wtr’why w’p ’bd b’igsy’ hmn’
klh hw w’trh w’p tll ’drwn’
klh wśpr lhwn bkl sbw klh bdyl
kwt 'bdw lh sim’ dnh lyqrh
byrh knwn snt 420
« A Aqqaih, fils de No’arai, fils de Aqqaih, les Gaddibôliens pour l’honorer.
Cette statue est celle de Aqqaih, fi[ls de No’ar]ai, fils de Aqqaih, que lui ont faite les benê
Gaddîbôl, parce qu’il a fait pour eux la porte et ses vantaux, et encore il a fait à Vologésiade
le hammanâ tout entier, lui et son emplacement, et aussi il a couvert l’addarônâ tout entier,
et il a été agréable à eux dans toute chose, c’est pourquoi ils lui ont fait cette statue, pour
l’honorer. Au mois de Kanûn, l’an 420 ».
Le titulaire a donc érigé une porte pour la tribu des Gaddîbôl. S’agit-il de la porte
du sanctuaire de Bel ? Ce serait dans ce cas la première entrée du péribole, qui précéda
les propylées construits plus tard. Il est cependant possible que la porte d’Aqqaih appartînt
au sanctuaire tribal des benê Gaddîbôl, dont nous ne savons rien. La libéralité d’Aqqaih
s’est exercée également à Vologésiade où il a fait construire un bâtiment dit hammanâ
avec son emplacement, c’est-à-dire sans doute son péribole, à l’usage de la communauté
palmyrénienne établie dans cette métropole commerciale de la Mésopotamie 44. Le texte
ne spécifie pas où se trouvait Yaddarônâ que Aqqaih avait pourvu de toiture ; sans doute
à Vologésiade. La question de hammanâ sera encore traitée plus loin ; quant à Yaddarônâ,
J. Starcky l’interprète comme transcription du grec άνδρών, synonyme de symposion, salle

39 RTP 74 (enclos de Bel représenté), 88, 512 (bâtiments conventionnels d’attribution incertaine).
40 Inv. IX, 11, 12, 13.
41 Sauf mentions de contributions : Inv. IX, 1, 6, 11, 8, 12, 25.
42 Cf. Berytus 21, 1972 p. 14.
43 Inv. IX, 15 (= CIS II 3917); restitution tiry d’après J. Starcky, AAS 3, 1953, p. 160 (= RSP
119).
44 Pour les Palmyréniens à Vologésiade, cf. Inv. III, 21, 29, IX, 14, 15, X, 112, 124, Syria 12, 1931, pp. 101-
115. Cf. M i 1 i k, p. 143, pour l’interprétation peu probable de ’trh comme « son substitut (de Aqqaih)»
 
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