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ET COUTUMES RELIGIEUSES. 37
est agréabie & propre à figurer le courage. Cette cérémonie se fait
avec autant d'éclat que les mœurs des caraïbes le leurs permettent.
Ils y employent un parain & une maraine ; & ce sont eux qui per-
cent à l'enfant les oreilles , la lèvre insérieure & l'entre-deux des
narines, auxquels on attache des pendans. Lorsque l'enfant à atteint
l'âge de deux ans, on lui coupe les cheveux avec la môme céré-
monie.
Quand un caraïbe a rendu le dernier soupir , tous les parens s'as-
semblent dans sa maison pour pleurer la perte qu'a fait la samille.
On met ensuite le cadavre dans un puits creusé dans un coin d'une
cabanne , d'environ quatre pieds de diamètre & de six à sept pieds
de profondeur. Le mort y est accroupi les coudes sur les genoux, &
les pommes de ses mains soutiennent ses joues. Il est peint en rouge,
avec des moustaches & des raies noires. Ses cheveux sont liés derrière
la tête. A côté de lui sont, son arc , ses flèches , son couteau , &
disférentes autres ustenciles auxquels il paraissbit attachés pendant sa.
vie. On l'ensable ainsi jusqu'aux genoux, pour le soutenir quelque
tems dans cette posture. Alors tous les parens s'approchent du cadavre ,
& lui témoignent leur douleur par des cris & des contorsions ridi-
cules. Après toutes ces cérémonies , on comble la fosse , & les pa-
rens se retirent à la maison du mort, où ils noyent leur douleur dans
les plaisirs d'un festin.
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ARTICLE XXII.
Religion des peuples de Panama , de Paria } du Jucatan, de Vljle
Ejpagnole & de quelques autres contrées d'Amérique.
La plupart des peuples dont nous allons parler , ont été exterminés
par l'ambition ou le fanatisme des européans ; & leur religion , qui
m *e Prétexte des horreurs que l'on commit contre eux, n est plus
aujourd'hui qu\m mêlange de superstitions grossieres qui se sont intro-
duites parmi eux depuis la conquête des espagnols. Ces nations re-
connurent néanmoins dans tous les tems le principe fondamental de
toutes les religions ; l'unité d'un Dieu , moteur & conservateur de tout
ce qui existe, & l'immortalité de lame, dogme si propre à console*>
les hommes des peines qu'ils éprouvent dans ce monde. A cette
ET COUTUMES RELIGIEUSES. 37
est agréabie & propre à figurer le courage. Cette cérémonie se fait
avec autant d'éclat que les mœurs des caraïbes le leurs permettent.
Ils y employent un parain & une maraine ; & ce sont eux qui per-
cent à l'enfant les oreilles , la lèvre insérieure & l'entre-deux des
narines, auxquels on attache des pendans. Lorsque l'enfant à atteint
l'âge de deux ans, on lui coupe les cheveux avec la môme céré-
monie.
Quand un caraïbe a rendu le dernier soupir , tous les parens s'as-
semblent dans sa maison pour pleurer la perte qu'a fait la samille.
On met ensuite le cadavre dans un puits creusé dans un coin d'une
cabanne , d'environ quatre pieds de diamètre & de six à sept pieds
de profondeur. Le mort y est accroupi les coudes sur les genoux, &
les pommes de ses mains soutiennent ses joues. Il est peint en rouge,
avec des moustaches & des raies noires. Ses cheveux sont liés derrière
la tête. A côté de lui sont, son arc , ses flèches , son couteau , &
disférentes autres ustenciles auxquels il paraissbit attachés pendant sa.
vie. On l'ensable ainsi jusqu'aux genoux, pour le soutenir quelque
tems dans cette posture. Alors tous les parens s'approchent du cadavre ,
& lui témoignent leur douleur par des cris & des contorsions ridi-
cules. Après toutes ces cérémonies , on comble la fosse , & les pa-
rens se retirent à la maison du mort, où ils noyent leur douleur dans
les plaisirs d'un festin.
prsr^^r^r^^^yrjisi^ii-. \mi\m m i^■..t^vKHMMiiisiw'ii1 tmammmnmuMi 1 \ mggBÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊ
ARTICLE XXII.
Religion des peuples de Panama , de Paria } du Jucatan, de Vljle
Ejpagnole & de quelques autres contrées d'Amérique.
La plupart des peuples dont nous allons parler , ont été exterminés
par l'ambition ou le fanatisme des européans ; & leur religion , qui
m *e Prétexte des horreurs que l'on commit contre eux, n est plus
aujourd'hui qu\m mêlange de superstitions grossieres qui se sont intro-
duites parmi eux depuis la conquête des espagnols. Ces nations re-
connurent néanmoins dans tous les tems le principe fondamental de
toutes les religions ; l'unité d'un Dieu , moteur & conservateur de tout
ce qui existe, & l'immortalité de lame, dogme si propre à console*>
les hommes des peines qu'ils éprouvent dans ce monde. A cette