ET COUTUMES RELIGIEUSES. 85
pendant ce temps la loi ne leur permet pas de manger de viande ,
de poissbn, ni d'oeufs; ils ne mangent ni beurre ni huile, & l'eau
est leur unique boisTon. Pendant les jours de jeûnes, ils ne font qu'un
seul repas, un peu avant le coucher du soîeil ; & telle est la rigueur
prononcée par la loi, sur ce sujet, que les femmes, les enfans, les
infirmes , ceux mêmes qui sont menacés d'une mort prochaine ,
ne peuvent se dispenser de jeûner dans les jours prescrits par le
rituel. D'ailleurs ces peuples, considérant le samedi comme un jour
de joie & de repos, ne jeûnent jamais ce jour-la ; ck ils soutiennent
que les canons ne leur permettent pas même de se livrer a la
moindre mortification, pendant cette grande solemnité judaïque.
Quoique les deTerts d'égypte ne comprennent pas aujourd'hui
autant de moines qu'il y en eut, dit-on, autrefois dans ces contrées
célèbres, on y en voit cependant encore un assez grand nombre qui
sont tolérés par les musulmans ; leurs couvents , semblables à nos
anciens hermitages, sont sîmes sur des montagnes escarpées, ou au
milieu des sables brûlans ; ck la vie qu'ils y mènent est encore plus
triste 6k plus déplorable. Si l'on en croit les voyageurs , ces solitai-
res afFeâent de macérer leurs corps par des austérites incniies ; & l'on
a tout lieu de s'étonner que la nature humaine ait asTez de force pour
supporter de pareilles mortifications. Ces moines sont d'ailleurs les
plus ignorans, les plus superstitieux & les plus puiillanimes de tous
les hommes. Toute leur science consiste a apprendre par cœur quel-
ques prières qu'ils marmottent indolemment a l'honneur de l'éternel,
dont ils ne connoissent guère les attributs.
pendant ce temps la loi ne leur permet pas de manger de viande ,
de poissbn, ni d'oeufs; ils ne mangent ni beurre ni huile, & l'eau
est leur unique boisTon. Pendant les jours de jeûnes, ils ne font qu'un
seul repas, un peu avant le coucher du soîeil ; & telle est la rigueur
prononcée par la loi, sur ce sujet, que les femmes, les enfans, les
infirmes , ceux mêmes qui sont menacés d'une mort prochaine ,
ne peuvent se dispenser de jeûner dans les jours prescrits par le
rituel. D'ailleurs ces peuples, considérant le samedi comme un jour
de joie & de repos, ne jeûnent jamais ce jour-la ; ck ils soutiennent
que les canons ne leur permettent pas même de se livrer a la
moindre mortification, pendant cette grande solemnité judaïque.
Quoique les deTerts d'égypte ne comprennent pas aujourd'hui
autant de moines qu'il y en eut, dit-on, autrefois dans ces contrées
célèbres, on y en voit cependant encore un assez grand nombre qui
sont tolérés par les musulmans ; leurs couvents , semblables à nos
anciens hermitages, sont sîmes sur des montagnes escarpées, ou au
milieu des sables brûlans ; ck la vie qu'ils y mènent est encore plus
triste 6k plus déplorable. Si l'on en croit les voyageurs , ces solitai-
res afFeâent de macérer leurs corps par des austérites incniies ; & l'on
a tout lieu de s'étonner que la nature humaine ait asTez de force pour
supporter de pareilles mortifications. Ces moines sont d'ailleurs les
plus ignorans, les plus superstitieux & les plus puiillanimes de tous
les hommes. Toute leur science consiste a apprendre par cœur quel-
ques prières qu'ils marmottent indolemment a l'honneur de l'éternel,
dont ils ne connoissent guère les attributs.