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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 3) — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9745#0095
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ET COUTUMES RELIGIEUSES. 85
pendant ce temps la loi ne leur permet pas de manger de viande ,
de poissbn, ni d'oeufs; ils ne mangent ni beurre ni huile, & l'eau
est leur unique boisTon. Pendant les jours de jeûnes, ils ne font qu'un
seul repas, un peu avant le coucher du soîeil ; & telle est la rigueur
prononcée par la loi, sur ce sujet, que les femmes, les enfans, les
infirmes , ceux mêmes qui sont menacés d'une mort prochaine ,
ne peuvent se dispenser de jeûner dans les jours prescrits par le
rituel. D'ailleurs ces peuples, considérant le samedi comme un jour
de joie & de repos, ne jeûnent jamais ce jour-la ; ck ils soutiennent
que les canons ne leur permettent pas même de se livrer a la
moindre mortification, pendant cette grande solemnité judaïque.
Quoique les deTerts d'égypte ne comprennent pas aujourd'hui
autant de moines qu'il y en eut, dit-on, autrefois dans ces contrées
célèbres, on y en voit cependant encore un assez grand nombre qui
sont tolérés par les musulmans ; leurs couvents , semblables à nos
anciens hermitages, sont sîmes sur des montagnes escarpées, ou au
milieu des sables brûlans ; ck la vie qu'ils y mènent est encore plus
triste 6k plus déplorable. Si l'on en croit les voyageurs , ces solitai-
res afFeâent de macérer leurs corps par des austérites incniies ; & l'on
a tout lieu de s'étonner que la nature humaine ait asTez de force pour
supporter de pareilles mortifications. Ces moines sont d'ailleurs les
plus ignorans, les plus superstitieux & les plus puiillanimes de tous
les hommes. Toute leur science consiste a apprendre par cœur quel-
ques prières qu'ils marmottent indolemment a l'honneur de l'éternel,
dont ils ne connoissent guère les attributs.
 
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